Les marches du pouvoir

Written by murielle

Cela fait une éternité que je ne suis pas allée au cinéma. Je n’arrive pas à me souvenir quand et quel film j’ai vu en dernier. Je sais que c’était au Greenwich Picture House, en 2010, mais je ne me souviens pas du reste, peut être Le discours d’un roi.

Pourtant j’aime le cinéma. Faut-il que j’ai détesté l’année 2010 pour en occulter presque tous les évènements. Quant à 2011, n’en parlons pas. Un changement de vie radical, la perte de l’être qui comptait le plus dans ma vie, le retour au pays et malgré tout la sensation d’être déracinée. Bref, ce n’est pas tip-top. Mais rien ne sert de s’apesantir, comme disent les british: never complain, never explain.

les-marches-du-pouvoirRevenons donc au titre de l’article.

Les marches du pouvoir, le nouveau film de George Clooney. C’est le film que j’ai choisi pour mon baptême du feu. Aller au cinéma toute seule comme une grande. L’atalante est un ciné arts & essai qui ne projette les films qu’en VO. Et comme je suis une snob qui n’aime que les films en VO, je suis gâtée.

Et donc après plus d’un an sans grand écran (je ne compte pas les DVDs), voir un film dans une salle obscure était mon petit challenge. Et ce film était exactement ce qu’il me fallait. Car voilà, mon péché mignon sont les films politiques, surtout les films américains qui dénoncent ce qui ne va pas avec le système et leur gouvernement, thrillers et autres genres tels que: Mr Smith à Washington, Les 3 jours du condor, Les hommes du président, Mensonges d’état, Good night and good luck, Jeux de pouvoir, Lions et agneaux, Syriana, The Good Shepherd, Le royaume et même Enemy of the State !

Et aujourd’hui Les marches du pouvoir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le synopsis :

C’est la course à l’investiture démocrate aux élections primaires. Stephen Meyers (Ryan Gosling) travaille pour le gouverneur de Pennsylvanie, Mike Morris (George Clooney) qui possède selon lui toutes les qualités pour sauver le pays. Il apprendra rapidement que l’intégrité n’est qu’un concept assez vague et qu’il devra se méfier à la fois de ses adversaires (Paul Giamatti), de ses supérieurs (Philip Seymour Hoffman), de l’interne avec qui il a une liaison (Evan Rachel Wood) et de la presse (Marisa Tomei).

Le scénario, tiré d’une pièce de théâtre (Farragut Northest de Beau Willimon), est fascinant sans être trop complexe. L’histoire en elle-même n’est pourtant pas très originale. On devine, si on ne sait déjà, que les coulisses du pouvoir tiennent plus d’une partie d’échec que d’un jeu de marelle. Tous les coups bas sont permis, trahisons et déceptions sont de mise. C’est la bataille du cynisme contre l’idéalisme, la perte de l’innocence. Rien de nouveau et pas de grande révélation.

Mais la réalisation de Clooney fait la différence. C’est une mise en scène sophistiquée, soignée, impeccable, un peu à l’ancienne. On sent le plaisir qu’il a eu à être derrière la caméra et mettre en valeur ses partenaires dont Ryan Gosling et Philip Seymour Hoffman en leur offrant des dialogues incisifs et efficaces.

OK, j’avoue, j’aime beaucoup Philip Seymour Hoffman (Doute, Truman Capote, 7h58 ce samedi-là, La Famille Savage) et Ryan Gosling (Half Nelson, Blue Valentine, All good things) donc je ne suis aucunement objective. Allez le voir tout de même!

Le coin de la connaissance:

Titre original: The Ides of March. Citation prise dans  Jules César de Shakespeare (Acte1, sc2) où un devin dit à César « prends garde aux Ides de mars ». (Les Ides de Mars est le 15e jour de Mars dans le calendrier romain).

Jules César projette d’accepter le titre de roi pour la partie orientale de l’empire romain à l’occasion de la prochaine réunion solennelle du Sénat. Celle-ci doit avoir lieu le jour des Ides de mars. Ses proches, y compris sa femme Calpurnie, avertissent César d’une grave menace et lui font part de mauvais présages mais il n’en a cure.

ps: je sais que je n’ai pas fait la critique cinéma du siècle. J’avais juste envie de partager mon petit plaisir de cinévore. Et je risque de le faire plus souvent.

4 thoughts on “Les marches du pouvoir

  1. ca fait des lustres que je n’ai pas été voir un film au cinéma .. moi non plus je ne me souviens pas du dernier film que j’ai vu
    c’est encore bon qu’ils réussisent a garder la tête hors de l’eau surtout avec les locations de films qui peuvent devenir moins cher qu’au cinéma

    • oui, et aussi avec le déchargement et le streaming en ligne. Mais il y a une véritable vie culturelle dans le Pays Basque grâce aux associations. Le cinéma l’atalante a beaucoup de « suiveurs » et la qualité de la programmation est tip top (et tous les films sont en VOST) ce que je trouve super. Je vais essayer d’y aller peu plus souvent.

  2. Moi aussi ca ma redonné envie d’aller au cinema , se retrouver dans cette salle obscure et se laisser raconter une histoire . en ce qui concerne george clooney meme si je n’ai pas vu le film je partage ton avis!

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