The Imitation Game

Written by murielle

Par quoi commencer? L’histoire, le personnage ou les acteurs?

Le personnage vous le connaissez déjà un peu. Je vous en ai parlé auparavant.

imitation-gameL’histoire :

1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.
À la tête d’une équipe improbable de savants, linguistes, champions d’échecs et agents du renseignement, Turing s’attaque au chef-d’œuvre de complexité dont la clef peut conduire à la victoire.
Imitation Game relate la façon dont Alan Turing, soumis à une intense pression, contribua à changer le cours de la Seconde Guerre mondiale et de l’Histoire. C’est aussi le portrait d’un homme qui se retrouva condamné par la société de l’époque en raison de son homosexualité et en mourut. 

Le film est adapté du livre Alan Turing: The Enigma de Andrew Hodges.

L’action commence à Manchester en 1951. La maison de Turing vient d’être cambriolée, mais quelque chose ne va pas avec la scène du crime, ce qui suscite la suspicion du détective Robert Nock (Rory Kinnear), qui amène Turing pour un interrogatoire.

L’histoire prend alors la forme d’une série de flashbacks mettant l’accent sur l’enfance scolaire de Turing et, pour la majeure partie principale du film, ses activités pendant la guerre.

Dès le début, Cumberbatch représente Turing comme un homme décalé. Dans une scène amusante dans laquelle il est interviewé à Bletchley Park pour être recruté, Turing prend chaque mot littéralement, au grand dam du commandant Alastair Denniston (Charles Dance).

Il frustre ses nouveaux collègues avec ses habitudes excentriques, en refusant leur offre de camaraderie et critiquant leurs tentatives pour briser le code allemand Enigma.
Convaincu qu’ils ont besoin de développer une machine mécanique s’ils veulent réussir, il ostracise ses collègues avec ses méthodes.

Une rivalité se développe rapidement avec son collègue, le sûr de lui et charmant Hugh Alexander (Mathew Goode). La politique du « genre » entre dans la mêlée avec l’arrivée d’une brillante jeune femme Joan Clarke (Keira Knightley) qui sait résoudre mots croisés et puzzle en un temps record.

Sa confiance en elle, et en Turing, est l’écrin parfait pour la bizarrerie de Cumberbatch, mais elle a ses propres problèmes – ses parents s’inquiètent qu’à 25 ans elle ne soit toujours pas mariée. Et de voir à l’écran une des demandes en mariage les moins romantiques.

Tout aussi excellent est le trop rare Mark Strong, qui joue le chef du MI6 Stewart Menzies.

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De toute façon il est difficile de trouver à redire sur l’ensemble d’acteurs. Quant à Cumberbatch – comme Colin Firth auparavant avec Le Discours d’un Roi – il réussi la tâche de transformer un caractère britannique avec ses faiblesses, en figure prestigieuse.

Et la réalisation de Mortem Tyldum – qui nous avait donné un très bon thriller Headhunters en 2011 – est parfaite. De facture classique, que ce soit comme thriller, film d’époque, ou film de sensibilisation sociale, il suit les conventions et les codes du genre sans tomber dans le cliché.

Mais, il est un élément plus sinistre à l’histoire que la surface héroïque. Comme de comprendre les parallèles établis entre la nécessité pour les gouvernements de garder des secrets et la nécessité pour Turing de garder sa propre sexualité dans le placard. Et encore une fois d’être profondément touchée par la fin tragique d’Alan Turing.

 

 

 

1 thought on “The Imitation Game

  1. J’avais lu quelques ouvrages sur la cryptologie et évidemment, on y parlait de Turing. Une tragédie qui donne une idée très relative du « bon vieux temps ». L’Angleterre de l’époque n’a pas su honorer un très grand héros qui lui avait en grande partie sauvé la mise, et avait permis d’épargner d’innombrables vies. Une honte indélébile.

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