lost in translation

Written by murielle

Je lisais un article sur les mots qui définissent l’amour dans d’autres langues. Deux mots ont retenu mon attention parce qu’ils ne sont pas traduisibles en français.

Mamihlapinatapei.

C’est du Yagan, un language indigène de la Terre de Feu. « Mamihlapinatapei » est ce regard que s’échange deux personnes, ce regard partagé quand l’un et l’autre voudrait aller plus loin et s’embrasser, mais aucun ne fait le premier pas. C’est un mot exquis, qui exprime un moment passionnant, excitant et effrayant de la relation amoureuse.  Son tout début. C’est ce délicieux moment de la séduction imminente, ce moment léger et intense. Aucun de vous n’a eu le courage de faire un geste, pas encore. Mais vous avez tous deux transmis assez dans ce regard pour savoir que cela arrivera bientôt … très bientôt.

Yuanfen.

Mot chinois. « Yuanfen » est une relation amoureuse ou amicale décidée par le destin. Mais pas le destin ou la fatalité telle qu’on le conçoit en occident. Cette fatalité là est complexe. Ce concept s’appuie sur les principes de la prédétermination de la culture chinoise, qui dictent les relations, les rencontres et des affinités, surtout parmi les amoureux et les amis.

Dans l’usage courant « yuanfen » signifie la «force obligatoire» qui relie deux personnes dans toute relation. Je ne sais pas si j’y crois vraiment mais la romantique en moi aime ce concept bouddhiste de la force obligatoire. (La cynique en moi se moque gentiment). Mais il est intéressant de savoir que le « destin » chinois n’est pas la même chose que le « destin » occidental. Même si les amants/amis sont voués à se trouver l’un l’autre, ils peuvent ne pas finir ensemble. Ce concept distingue dans l’amour la fatalité de la destinée. Les comédies romantiques, elles, bien sûr, confondent les deux.

Un autre mot, cette fois français, que les anglais ne comprennent pas et ne traduisent pas: La Douleur Exquise…

Et je vais terminer par une blague qui ne fait rire que moi:

La première règle de Thésaurus Club est: il est interdit de bavarder, communiquer, discuter, disserter, parloter, s’entretenir, s’exprimer et parler de Thésaurus Club.

Bon, allez, je repars dans ma grotte.

12 thoughts on “lost in translation

  1. Laurent says:

    J’aime le premier mot Mamihlapinatapei. C’est un moment spécial.

  2. Audrey says:

    J’aime ce genre de définitions impossibles à traduire dans d;autres langues. C’est ce qui fait la richesse de chaque langue. Tu cherchais des idées pour un ami? Tu es comme cyrano de bergerac? :-)

    • Presque comme Cyrano ;-) Mais difficile de faire plus beau que ce qui suit:
      « Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce?
      Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
      Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
      Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer;
      C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
      Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
      Une communion ayant un goût de fleur,
      Une façon d’un peu se respirer le coeur,
      Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme! »

  3. Fred says:

    Blague subtile et intelligente comme la bloggueuse qui l’a dite.

  4. Pierre says:

    La bayonnaise, j’ai vu que c’était les fêtes dans ta ville. L’occasion d’essayer le Mamihlapinatapei…

  5. Mélanie says:

    Le premier mot est impossible à prononcer! C’est un moment unique qui est impossible à revivre. Dommage

    • A moins de tomber amoureux(se) beaucoup, plusieurs fois ;-)

      • Mélanie says:

        Oui c’est aussi une solution :-)

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