Une histoire de fantômes et de musées
Les expositions passées sont avec nous. Elles ont toutes disparu mais elles restent dans nos mémoires non pas parce qu’elles étaient belles ou laides mais parce qu’on y était. On était dans ces pièces avec elles. Ainsi je me souviens où les choses étaient accrochées ou posées et leurs apparitions font parfois un retour dans ma mémoire, sans y être invitées. Ce sont des fantômes bienvenus.
J’ai passé beaucoup de temps dans les musées anglais. J’ai une affection particulière pour le Tate Modern qui fut le témoin de nombreux rendez-vous, de thés pris au level 3 surplombant le Thames face à St Paul’s, en position assise dans les Sunflower Seeds de WeiWei
ou allongée dans le hall de la turbine pour vivre le Weather Experience de Olafur Eliasson.
J’aime aussi énormément le Natural History Museum. Non seulement son café se cache sous les arches dans un semi pénombre intime et so british, mais j’ai le privilège de pouvoir me glisser dans l’envers du décor, dans ces couloirs interdits au public.
Enfin, que d’heures passées sur les bancs de la National Gallery, fascinée par l’horreur et la laideur captivante des tableaux de William Hogarth. Aucun autre artiste ne peut égaler la cruauté cynique, satirique et lucide d’un Hogarth très politique. « Le diable se cache dans les détails », dit-on. Il se cache certainement dans ses tableaux qui ne cessent de se découvrir et de se révéler à chaque visite.
Mais cette semaine, c’est aussi le Tate Britain qui m’a offert une jolie balade dans le passé. Au coeur du musée, il y a les Duveen Galleries qui accueillent les sculptures. Mais pas en ce moment. En ce moment, il y a le projet artistique de Simon Starling. Avec sa machine fantôme il retrace le passé du Tate. Sur un grand écran à double face, Ride Phantom agit comme une sorte de miroir magique, reflétant le passé et le présent. C’était bien …
Partager :
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Tumblr(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Pocket(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
7 commentaires
Fred
Tu vas à de belles expos, des trucs cools. Ton gout pour Hogart est pas si étonnant que ça. Tu trouves du beau dans la laideur et tout est politique et révolté dans ses tableaux.
snake0644
La prochaine fois que je vais à Londres (hélas quand ?), je me précipite au Tate moderne.
murielle
Et le Tate Britain!
Antonio Pavón
Il n’est pas rare que ce qui est autour de notre visite, ce qui se passe en même temps, des détails insignifiants, tout ça soit enregistré dans notre mémoire plus vivement que les
chefs-d’œuvre que nous sommes venus à voir.
Pour moi un point de repère est le livre que je lis à ce moment.
Avec ce truc, qui est d’ailleurs un moyen très sûr de dater un événement, je me souviens assez bien du musée ou de la ville en question.
murielle
Ou une musique. Moi ce sont les chansons qui me servent de repères. Telle chanson entendu ou chantée à tel endroit et telle date.
Brigitte H.B.
En ce moment, à Bruxelles, aux Beaux Arts : « Contemporary irish art & Francis Bacon’s studio »
Un peu loin de Bayonne…..Mais si ça te dit….
http://www.bozar.be/activity.php?id=12712
Nathalie
Je trouve les tableaux de Hogarth horribles, Son tableau sur le gin est affreux!