Questionner

Peu à peu les nuages

Il y a quelques jours.

M: si tu me réponds pas, je vais faire le pied de grue en bas de chez toi jusqu’à ce que tu m’ouvres

Moi : je fais une dépression nerveuse.

M : j’arrive, j’apporte une bouteille.

Je ne suis pas sûre que l’alcool va de pair avec le moral en berne mais à vrai dire je m’en fiche un peu. Parce que ces dernières semaines, je me bats comme je peux contre une salo***ie de vague de dépression. Ces derniers mois j’ai essayé de donner le change, de nager à contre-courant, à ne pas vouloir couler et tenter de garder mon souffle.  Je l’ai fait en me forçant à quitter la maison autant que je peux, en me félicitant pour chaque effort fait, en bossant sur mes designs, en faisant « comme si », mais c’est devenu insupportable.

J’ai envie d’écrire à ce sujet, mais je ne peux pas. Je finis par écrire 100 projets qui ne voient jamais la lumière du jour et je me convaincs que personne ne s’en soucie. Ce n’est pas vrai. Les gens se soucient.

Il suffit de le dire honnêtement, franchement pour apprendre qu’autour de soi beaucoup d’autres ont souffert ou souffrent de dépression. Que je ne suis pas seule. Que beaucoup comprennent. Que ceux qui comprennent ont suffisamment de compassion et de patience pour donner leur affection et encouragement. Qu’ils savent faire la différence entre mélo et souffrance. Qu’ils sont prêts à faire des kilomètres pour être à vos cotés. C’est bien la maladie. Elle fait le tri.

Parfois les idées noires commencent à bouger. Hier, je me suis sentie à nouveau humaine. C’est incroyable de voir combien vous êtes absent dans le brouillard jusqu’à ce que vous commenciez à sortir de l’autre côté. C’est comme respirer à nouveau après avoir été sous l’eau pendant trop longtemps. La dépression est toujours là, mais j’ai eu quelques heures ce matin quand je me suis de nouveau sentie bien.

Je sais que finalement, peu à peu les nuages se déferont pour donner un souffle de normalité.  Et de se rappeler comme c’est bien de sentir la vie au lieu de la subir.

J’écris ceci pour me rappeler que tout cela passera, et que les miasmes qui m’entourent maintenant ne vont pas toujours s’accrocher à moi.

 

i_think_i_can

Non! Pas de panique, je ne vais pas faire de ce blog un carnet de bord trop personnel.  Reprise normale du blog dès à présent.

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