Dans la cour
Quand il pleut et qu’il fait froid, le mieux est de passer son temps dans un café et/ou dans une salle de cinéma.C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Et j’ai vu Dans la cour.
Le choix du film était facile ; Pierre Salvadori en est le réalisateur et il y a Catherine Deneuve. La Deneuve, celle qui peut tout jouer. Bon, il y avait aussi Gustave Kervern – qui ne m’a jamais convaincue – mais deux raisons sur trois pour voir un film c’est déjà beaucoup. Et puis l’affiche me plaisait.
L’histoire : Après avoir raccroché sa guitare en plein concert suite à un gros coup de blues, Antoine trouve une place de concierge dans un immeuble parisien. Tout en essayant de s’accrocher à la vie à coups de bières et de stupéfiants, il se lie d’amitié avec Mathilde, une retraitée du 6e étage persuadée que la fissure qui s’agrandit dans son appartement annonce l’effondrement de l’édifice. Voire du quartier tout entier…
« Et alors? » me demanderez-vous impatients de connaître mon avis pertinent et objectif.
Eh bien, si vous aimez les histoires tragi-comiques, les contes de la folie douce, cette folie ordinaire qui peut basculer dans le grave ou dans la légèreté, vous allez aimer Dans la cour. J’ai ri, puis souri, puis j’ai arrêté de sourire, mon cœur a battu différemment, et j’ai eu la gorge serrée.
Ce qui est drôle fait aussi peur, il y a de l’obsession, des insomnies, des moments d’absences, des agacements, des colères, des silences et du bruit. Il y a du vécu, des sensations qui sont proches de l’os, des malaises, des regards perdus, des violences rentrées et des douleurs plus visibles.
Il y a aussi des moments de grâce, des sourires échangés, des rencontres, de la grâce, des jeux d’eau, des poignées de mains qui se prolongent, des mensonges d’amour, de la tendresse et des fleurs à arroser. Enfin, il y a Gustave Kervern. Ça y est, il m’a convaincue.
« Petites fissures, grande fêlures » dit l’affiche. C’est vrai.
Partager :
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Tumblr(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquez pour partager sur Pocket(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre)
8 commentaires
Ping :
Amaya
Mon mec m’a dit : » ça nous ressemble , faut aller le voir »
mais le temps passe ………..
burntoast4460
Tant mieux, car nous avons l’intention d’aller le voir. J’adorais la soeur de C. Deneuve, Françoise Dorléac (notamment dans « L’homme de Rio »ou « Cul de Sac »).
Benoit
C’est la patte de Pierre Salvadori de mélanger le drôle et le tragique. J’ai eu la même réaction que toi, d’abord le rire et ensuite le malaise quand on devine qu’elle s’enfonce dans la dépression et une folie légère. C’est très proche du quotidien de beaucoup de gens. C’est un film qu’il faut voir.
murielle
dito
Nathalie
Je pense que c’est le film que j’ai le plus aimé avec Les Apprentis. Ça commence comme une comédie et c’est de plus en plus triste et noir.
Franchement j’ai pleuré à la fin, en pensant à tous ceux qui n’ont plus l’envie de vivre et qui pour ne pas entrainer les autres dans leur descente, font le choix de partir. Tu as raison, Kervern est convaincant dedans, il est dans la sobriété, l’humour léger et touchant.
murielle
Oui. J’ai aussi pensé aux apprentis, avec Cluzet qui est d’abord « amusant » dans son chagrin d’amour jusqu’à son admission en maison de santé/hôpital psy.
Pierre Salvadori est un réalisateur formidable
Fred
Hasard ou pas. Nous rentrons du ciné où nous sommes allés voir ce film. Comme toi, nous avons été trés touchés par l’histoire, les histoires croisées. Deneuve est incroyable. Elle fait marrer et puis on la voit sombrer petit à petit dans une sorte de folie et elle devient émouvante. Salvadori est un super bon réalisateur qui sait raconter des histoires simples et tragiques à la fois.