Caméra dessinée sur fond jaune
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Un moyen et un formidable

A long way down

A long way down de Pascal Chaumeil – Adapté du roman du même titre de Nick Hornby (en français : Vous descendez?)

L’histoire

A Londres, la nuit du Nouvel An, quatre personnes déçues par leur vie sont décidées à en finir et se retrouvent sur le toit du même immeuble. Mais en découvrant qu’ils ne sont pas les seuls à vouloir se tuer, impossible de passer à l’acte. Ils vont descendre. Se retrouver, se raconter leurs vies et devenir amis …

Il y a peu de film où je réagis par « hein? quoi? pourquoi? mais non!? »  Le roman racontait une histoire plus difficile, une tragi-comédie sur la dépression saturée dans cette super-tristesse si distinctive du style de Nick Hornby. Et là il manque quelque chose. Il y a des moments formidables qui montrent que Chaumeil a un talent pour la comédie – il est le réalisateur de l’Arnacoeur et du moins réussi Un plan parfait

Mais cette version se transforme en quelque chose comme une comédie non musicale de Mamma Mia!  Un même défilé d’erreurs et de fausses notes qui font presque grimacer. C’est un film pas du tout convaincant, pas aussi amusant que prévu, apparemment déterminé à donner une saveur de « feel-good film » comme si le drame pouvait être transformé en une comédie de Richard Curtis en ajoutant simplement désinvolture et deux trois câlins. La mélancolie sombre et comique du roman de Nick Hornby méritait mieux que ça.

Seule la bande soundtrack est impeccable de bout en bout avec la présence entre autres de Daughter, Cake, et The Irrepressibles.

Oh et lisez le livre.

Mais voici le film qui a ravi mon cœur cette semaine.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire réalisé par Felix Herngren – tiré du roman de Jonas Jonasson)

Le synopsis :

Allan Karlsson (Gustafsson) s’est retrouvé dans une maison de retraite après le dynamitage du renard qui a tué son chat bien-aimé, Molotov. Alors que les aides-soignantes sont occupées à perdre le nombre de bougies sur son gâteau d’anniversaire (le 100e), il se glisse par la fenêtre et s’enfuit. Le vieillard se rend à la gare routière, où il embarque une valise appartenant à un motard skinhead. Le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats…

Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède où il rencontrera un ami-âme sœur Julius (Iwar Wiklander), un autre vieux bonhomme rusé qui partage son goût pour l’alcool et le refus de laisser vaincre par les années qui restent. Se joindront à l’aventure des compagnons aussi improbables qu’un vendeur de hot-dog, éternel étudiant, une rousse pulpeuse et son éléphant, un vendeur de drogue, et parfois un cadavre.

Ponctuant le voyage picaresque présent du centenaire, les souvenirs de son passé encore plus mouvementé. Présentant un talent inné pour faire exploser des choses à partir d’un très jeune âge, l’orphelin inculte Allan passe par un établissement psychiatrique, une usine d’armement, la ligne de front pendant la guerre civile espagnole, de New York à Moscou en passant par Paris. Sur le chemin, il dîne avec le général Franco, s’énivre de tequila avec Harry S. Truman, montre à J. Robert Oppenheimer le truc qui manque pour que la bombe atomique fonctionne, danse avec Staline, se retrouve dans un goulag avec le frère complètement idiot d’Albert Einstein, et provoque le conflit croisé entre Reagan et Gorbatchev en faisant chuter le mur de Berlin.

Certains trouveront l’histoire trop tumultueuse. L’humour est basé principalement autour de la quasi indifférence d’Allan pour les événements extraordinaires dont il est témoin ou qu’il a influencés. Son calme imperturbable alors que le chaos et le danger tourbillonnent autour de lui est hilarant. S’il est trop stupide ou trop intelligent pour faire le bilan de ces expériences est ouvert à interprétation. Les situations sont absurdes, les personnages loufoques sont sympathiques et ça fait un bien énorme. Enlevé et hilarant, c’est la version réussie de Forrest Gump. Et le plaisir trop rare d’entendre parler le suédois.

10 commentaires

  • Fred

    Vu et aimé. Il y a une folie et un humour typiquement scandinave je crois. Et ça change des scandi-noir. Quelque chose de léger pour changer. Mes moments favoris : le frère d’Einstein et le premier mort(congelé).

    • murielle

      l’épisode dans le camp m’a fait mourir de rire, laundry-kitchen…
      il y a plein de moment où il y a eu des éclats de rire dans la salle, impossible de ne pas rire avec ce film. Excellent!

  • Audrey

    Je n’ai pas encore vu « le vieux » mais j’ai lu le livre qui était vraiment pas mal. Le film doit être encore plus fou. En tout cas ça donne envie

  • Ranx Ze Vox

    Ni vu, ni lu. Je me risquerai bien sur le second, le premier doit être une énième tentative de comédie romantico-sentimentale pour jeunes vieux désabusés de la génération macramé.
    Chouette papier en tout cas, c’est d’ailleurs souvent sur les choses qui ne nous ont pas convaincu que l’on écrit le mieux, en tout cas c’est ce que je prends le plus de plaisir à lire.
    Hugo Spanky

    • murielle

      Oui c’est souvent difficile d’écrire sur quelque chose qu’on aime vraiment.
      Au fait! Il est impossible de poster sur vos blogs. Encore hier j’ai essayé mais impossible.

      • Ranx Ze Vox

        Merci de me le signaler, j’ai viré les captchas peut être que ça venait de là.
        Oui, c’est difficile quand on aime de ne pas tomber dans le mièvre, en général j’essaye toujours quand j’écris pour le blog, de trouver un point faible y compris dans l’oeuvre d’un artiste que je vénère, manière de pouvoir équilibrer et de ne pas donner dans le registre fan club.
        On me souffle à l’oreille que je fais pareil dans la vie….:)
        Hugo Spanky

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