Festival de la BD Angoulême – part 2
7e et 9e Art se sont rejoints avec des films, des documentaires et des courts-métrages. On retiendra L’Enquête de Vincent Garenq d’après L’affaire des affaires de Denis Robert et Laurent Astier (éditions Dargaud) ainsi que Kingsmann, services secrets, de Matthew Vaughn, d’après The Secret Service de Dave Gibbons et Mark Millar (éditions Panini Comics).
Dans les documentaires, Bulles D’exil a été très remarqué. Il invitait dix auteurs de BD vivant en France et d’origines différentes à témoigner autour de la notion d’immigration. Des immigrés de la troisième génération comme l’Argentin Munoz à la première comme l’Algérien Halim Mahmoudi en passant par Enki Bilal et Baru parlaient avec émotion des questions d’intégration et de transmission.
L’Espace Polar SNCF était tout le temps bondé. Tant mieux si les polars en dessins ou pas, restent populaires!
Des stands Marvel aux éditions Urban, ainsi que l’exposition rendant hommage au roi des comics Jack Kirby : les amateurs de comic-books étaient gâtés.
Ceux qui préféraient la bande dessinée expérimentale se sont laissées tenter par la conférence «Le paradigme photographique dans l’œuvre de Chris Ware», par Thierry Groensteen, qui fut l’occasion de parler de Building Stories, album défiant l’imagination que l’auteur américain a créé. Chris Ware, qui dessine aussi pour le journal Guardian, a reçu par ailleurs le Prix Spécial du Jury pour cet objet ovni, aussi beau dans la forme que dans le fond, et qui fut mon premier coup de cœur de l’année 2014.
Dans les rencontres les plus populaires, Riad Sattouf était un des grands gagnants avec L’Arabe du Futur. Déjà plébiscité par les lecteurs et moi-même dès sa sortie en Décembre 2014, l’album a reçu une confirmation supplémentaire et bien méritée avec la plus haute distinction du Festival d’Angoulême : le Fauve d’Or.
Quatre jours d’un Festival à faire au moins une fois dans sa vie, pour vivre des journées littéraires aux parfums d’encre et de papier et des nuits poétiques et musicales aux parfums de malt et de houblon.
Le palmarès 2015 :
Prix de la BD alternative : Dérive urbaine (Association Une Autre Image)
Prix du Public : Les vieux fourneaux, tome 1 de Lupano et Cauuet (Dargaud)
Fauve Polar SNCF : Petites coupures à Shioguni de Florent Chavouet (Philippe Picquier)
Prix du Patrimoine : San Mao de Zhang Leping (Fei)
Prix Révélation : Yékini de Lisa Lugrin et Clément Xavier (FLBLB)
Prix de la Série : Last Man de Bastien Vivès, Balak et Sanlaville (Casterman)
Prix Spécial du Jury : Building Stories de Chris Ware (Delcourt)
Fauve d’Or : L’Arabe du futur de Riad Sattouf (Allary)
Prix Jeunesse : Les royaumes du Nord de Clément Oubrerie et Stéphane Melchior (Gallimard)
La 43e édition en 2016, accueillera Katsuhiro Otomo, le créateur d’Akira, nouveau Grand Prix d’Angoulême.
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3 commentaires
burntoast4460
Les images sont visibles.
Nathalie
Riad Satouf est extraordinaire et c’est mérité oui. Un beau palmarès et une bonne reconstitution de quelques moments du festival!
burntoast4460
Pour Riad Sattouf c’était amplement mérité. (Les deux grandes images ne sont pas visibles). Chris Ware, c’est une certaine tradition anglo saxonne, assez fine et intelligente, remarquablement aidée par le New Yorker.