Questionner,  Sourire

Réflexion légère sur la vie à un

Je suis de celle qui croit qu’un individu devrait vivre seul au moins une fois dans sa vie. En fait, je suis dans le camp des solos. Non seulement ce peut peut être une expérience amusante et agréable la plupart du temps, mais je pense aussi que l’on peut apprendre beaucoup quand on n’a personne pour brouiller son espace visuel et sonore. Oui à la vie à deux mais encore plus oui à la vie à un…

On découvre :

Le sommeil.

Avoir ce que votre corps veut naturellement en quantité, est quelque chose de difficile. Quand on dort seul, on a le contrôle sur son sommeil – ou pas. On peut tourner et se retourner sans crainte d’avoir quelqu’un qui râle, tire les draps, colle son corps trop chaud contre le vôtre, etc. On peut se lever sans entendre son compagnon de nuit demander où on va, on peut laisser la musique allumée comme berceuse de nuit, on peut aussi dormir la fenêtre ouverte…

Les poubelles.

Quand vous vivez avec d’autres personnes, il est difficile de mesurer vraiment combien vous contribuez au sac poubelle hebdomadaire. Vivre par soi-même est un excellent moyen de ne pas râler après l’autre. On ne bataille pas pour savoir à qui le tour de les descendre. On sait que ce sera sa petite personne, à chaque fois.

La patience.

Vivre avec quelqu’un d’autre est divertissant, confortable, agréable et tout le reste. Mais on devient aussi tributaire des humeurs de l’autre, on apprend à marcher sur des œufs, à se demander à quelle sauce on sera mangée. On reste patient et à l’écoute, on compatit et puis on s’oublie. Ou alors on s’énerve au risque d’en dire trop et de blesser. C’est compliqué. Cela dit, on est aussi capable de s’énerver toute seule, ce n’est la faute de personne d’autre si la vaisselle n’est pas faite et si le paiement des factures prend du retard.

Le partage.

C’est difficile de savoir combien on aime son lieu de vie jusqu’à ce qu’on y invite quelqu’un. C’est seulement quand d’autres viennent chez soi, que l’on sait les limites qu’on veut poser et si on est prête à le partager. Il y a quelque chose de particulier à recevoir des personnes dans un espace qui est le vôtre.

Le lounge wear

Les magazines montrent des jolis vêtements en soie, cachemire et tissus doux en couleur pastel, faits pour être portés dedans. Oui tout ça c’est bien beau mais il n’y a rien de plus jouissif de rentrer chez soi et à peine passé le pas de porte, se démaquiller, se déshabiller et mettre un vieux t-shirt et un jogging informe.

Soi-même.

Je suis par nature une solitaire mais j’ai compris que je ne suis pas aussi introvertie que je le pensais. J’aime le calme et la solitude mais je suis aussi devenue sociable et sociale par la force des choses. Vivre seule et travailler pour la plupart du temps chez soi, c’est prendre le risque de terminer en ermite, sans interaction humaine. Et avec suffisamment de recul pour comprendre qu’il faut faire des efforts, prendre sur soi et que le résultat est formidable.

 

13 commentaires

  • murielle

    Merci pour vos commentaires. Oui je pense qu’idéalement le mieux serait de vivre chacun chez soi, en couple mais chacun son habitat. Le tue-l’amour c’est de décider de vivre ensemble parce que c’est plus pratique ou plus économique, etc. Quand ai ménage à trois : déjà qu’à deux c’est difficile… :-)

  • Nathalie

    Tu aurais pu faire une liste encore plus longue tant il y a des choses à découvrir quand on vit seul. Je vis avec mon mari, Fred, mais parfois je crois que j’aimerais vivre seule, mariée mais seule, lui et moi dans un appart chacun, histoire d’éviter le quotidien qui me pèse parfois. Mais tout devient une question matérielle, administrative et financière!

  • Audrey

    je crois surtout qu’on n’est tributaire de personne et que cela a les avantages de ses inconvénients. Il y a des jours où on se sent un peu trop seul et d’autres où on voudrait l’être. « Vivre à un » en tout cas c’est ne pas devenir la femme de ménage, l’assistante personnelle et la cuisinière de quelqu’un. C’est cliché mais c’est souvent vrai!

  • Francis Palluau

    Il reste à tenter le ménage à trois (non, pas avec un animal domestique). Ou la vie à deux mais dans deux domiciles différents. Ou en alternance. Il y a bien la garde partagée pour les enfants, pourquoi pas la vie de couple en alternance, une semaine sur deux ?

  • Benoit

    J’aime bien le titre. Et l’article aussi. Je pense tout de même qu’on apprend plus sur le partage, la patience et soi-même quand on vit à deux.

  • derynnaythas

    Amusant, je me fait actuellement la même réflexion… Sauf que je n’avais pas le problème de la lingerie quand j’étais deux, et que tous mes t-shirts sont vieux. Pour être honnête, je ne me vois plus vivre à deux, je ne sais même pas si ce sera possible de faire à nouveau des compromis au quotidien. Et aussi, l’on voit qui on veut!

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