Donald, Eric, Robert et quelques autres…

Written by murielle

J’ai tenté de ne rien lire sur les élections régionales. J’aurais voulu aussi ne rien écrire sur l’actualité politique. J’aurais préféré écrire sur ma vie amoureuse, mes emplettes de Noël et autre frivolités mais l’article aurait tenu en une ligne avec beaucoup d’espace.

Il serait sans doute préférable d’ignorer les actualités françaises et internationales. Tout comme il aurait été préférable d’ignorer Éric Z qui a tant fait pour la montée d’une droite dure voire extrêmement dure. Mais c’est difficile d’ignorer poliment celui qui commence à faire bruyamment ses besoins dans un coin de la pièce.

La réponse digne est de détourner le regard et continuer comme si rien n’était. Mais il faut beaucoup de maîtrise de soi. C’est presque impossible. Notre enfant intérieur veut regarder et dire :  « Qu’est-ce qu’il fait ?! Il est tellement bizarre! Beuurrrrrrk! Je ne peux pas arrêter de le regarder! »

Voilà aussi ce que je ressens à propos de Donald Trump. Je suis coupablement « attirée » par lui, comme un garçon de 15 ans l’est par les seins des filles.

Il est si fascinant et dégoûtant, il est une entité parfaitement crapuleuse. Mais le pire est qu’il ne cherche pas à être sympathique. Tout comme Éric Z, Florian P, Robert M et autres camarades politiques français, il veut être populaire (en ce sens qu’il se veut la voix du peuple) et il réussit. Quand il dit que de nombreux mexicains sont des violeurs, que des milliers d’américano-arabes ont célébré les attaques du 11 septembre ou, comme la semaine dernière, que les musulmans devraient être empêchées d’entrer aux États-Unis, il ne cherche pas à stimuler le débat ou à faire le buzz. Il dit cela parce qu’il pense que beaucoup de gens seront d’accord avec lui.

Il est l’homme qui dit les choses les plus incroyables sur une scène devant des milliers de gens. Et les répète à la télévision et sur twitter et personne ne le contredit. Son ascension pose une question qui vaut aussi pour nous : « Combien d’électeurs sont assez stupides ou assez mauvais pour voter pour lui ? »

Parce que comme pour d’autres avant lui, ici ou ailleurs, sa rhétorique est entièrement basée sur des notions parasites de la force, la victoire et un retour à la grandeur ; ses idées faisant appel presque exclusivement aux sentiments les moins nobles des êtres humains.

Et de penser que face à l’histoire qui se répète, il faudrait changer de tactique. Et si finalement il était temps de regarder  la personne qui ch*e dans un coin de la pièce, la pointer du doigt et lui faire honte. Montrer la bête dégoûtante pour ce qu’elle est : une bête risible et ridicule. Mais surtout une bête immonde.

2 thoughts on “Donald, Eric, Robert et quelques autres…

  1. Bien analysé. En plus ce gens-là mettent sur la table des slogans ou des pensées qui justement, évitent de penser

quelque chose à dire

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