Tempus fugit

Written by murielle

À choisir, quel est le plus important. Le temps ou l’argent ?

Dilemme souvent posé par les philosophes des temps modernes et aussi par le New York Times. Quoique. Est-ce vraiment un dilemnme ? Les circonstances vont certainement nous pousser à choisir l’argent mais si on place plus de valeur dans un compte en banque que dans une vie faite d’expériences, de rencontres et de sens, on peut considérer que nos priorités sont mal engagées…

L’argent est, après tout, un instrument, un moyen d’obtenir des choses, dont le temps, alors que le temps est la seule chose que nous possédons de fait.

Et pourtant, la plupart d’entre nous choisit l’argent, encore et encore, même quand le bien-être matériel basique ne le demande pas. Peut-être parce que même les gens même aisés craignent une pauvreté éventuelle. Peut-être également parce que l’option temps-argent se présente rarement dans sa simplicité. À moins que l’on ne sache plus reconnaître la simplicité…

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Plus d’argent pour moins de temps ? Il est dit dans l’article que la majorité des personnes interrogées choisissent l’argent. Mais que celles qui choisissent le temps étaient plus heureuses. Quelle que soit la scientificité de ce sondage ou cette étude, je ne doute pas de ce résultat. Surtout si les sondés ont dépassé la trentaine, et encore plus la quarantaine ; le temps passe vite quand on vieillit.

Quoi de mieux que de chérir le temps passé avec son amoureux, ses enfants, ses amis, etc ?

Une journée, un moment ou une heure avec son cher et tendre importe plus que d’avoir quelques billets dans sa poche.

Bien entendu ce n’est pas d’avoir plus de temps qui rend heureux.  C’est surtout de l’apprécier. Apprécier et redonner de la valeur au temps présent. Ne pas le gâcher par des considérations inutiles et vaines, des inquiétudes, des plaintes et des pensées parasites.

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Inutile de s’étendre sur la maxime, l’argent n’achète pas le bonheur, parce que c’est évident. Avoir de quoi payer son loyer, ses factures, ses vêtements et mettre de la nourriture sur la table est une nécessité sans appel. L’argent devient la possibilité de se sentir intouchable.

L’article du journal américain met finalement en lumière ce que je ressens ou ce que j’ai vécu. Même dans les moments de galère financière, même quand on est obligé de penser à l’argent, ce qui fait notre bonheur, c’est être conscient que le temps est encore plus important.

Je sais toute l’ironie de mon propos quand beaucoup pense à travailler plus pour gagner plus. C’est cette rareté du temps (ce manque imposé mais aussi choisi inconsciemment) qui nous pousse – ou devrait nous pousser – à considérer les choses et les êtres précieusement.

C’est comme ça, quand on est dans le besoin. Tant qu’une chose manque, on ne cesse de la désirer. Si je pouvais seulement avoir cette chose là, se dit-on, tous mes problèmes seraient résolus. Mais lorsqu’on l’obtient, lorsque l’objet de nos désirs nous est mis entre les mains, il commence à perdre son charme. D’autres besoins se manifestent, d’autres désirs se font sentir, et on s’aperçoit peu à peu qu’on est revenu au point de départ.

Mr Vertigo – Paul Auster

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