Des livres, encore des livres
Je continue sur ma lancée. Des livres encore des livres. Et que beaux livres.
Le fracas du temps de Julian Barnes
Une année littéraire ne le serait pas sans un Julien Barnes. Surtout avec celui-ci. Une biographie élégante du musicien Dimitri Chostakovitch. Qui, plus que tout autre compositeur de toute l’histoire de la musique, ressentait la pression journalière, annuelle et permanente du pouvoir. Il a écrit sa Première Symphonie en 1926 à l’âge de 19 ans. C’était un succès mondial. Trois ans plus tard, son dédicataire a été arrêté et fusillé. Oui, en Russie on exécutait les dédicataires des symphonies. Et les musicologues. Et les musiciens. Et les poètes. Et les artistes. Et quiconque avait l’air suspect aux yeux paranoïaques de Staline.
Comment être un artiste dans une dictature qui menace ?
Une fille est une chose à demi d’Eimear McBride
L’histoire d’une jeune fille en devenir. Une étudiante de théâtre irlandaise à Londres. Le contraste entre sa voix narrative principale fracturée et l’inclusion d’une histoire plus traditionnellement racontée ne peut pas laisser indifférent? Et avec seulement son deuxième roman, Eimear McBride a réalisé le quasi-impossible – trouver une nouvelle façon d’écrire sur le sexe et l’intimité.
Jeune homme de Karl Ove Knausgaard
Troisième opus d’une oeuvre tellement originale. « Le portrait sans fard d’un enfant à la personnalité complexe et terriblement sensible. Knausgaard y dépeint un monde dans lequel enfants et adultes évoluent selon des trajectoires qui ne se croisent jamais, cette période de la vie durant laquelle chaque victoire et chaque défaite est ressentie avec violence, où toute tentative de se construire est vouée à la frustration. »
Et pour les anglophones
Here I am de Jonathan Safran Foer
Premier roman depuis 10 ans c’est encore une fois un roman impressionnant avec des sujets aussi lourds que l’Amérique, Israël, le mariage et la masculinité, avec quelques diversions comme par exemple les usages obscènes d’une poignée de porte…
His bloody project de Graeme Macrae Burnet
Un roman rusé, un thriller ingénieux, un millefeuille d’ingéniosité, un roman d’histoire et d’histoires. C’est une énigme sur le meurtre et la motivation dans une communauté de crofting du XIXe siècle. J’attends, j’espère qu’il sera traduit en français tant c’est un bonheur de lire un si bon roman noir !
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