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Réflexion légère sur les vacances et l’anxiété

Vendredi je reprends le travail, après deux mois de vacances. Être en vacances longtemps apporte son lot d’inconvénients. S’il est bon de prendre du recul, de ne pas se laisser happer par le travail et sa routine, le temps ralenti engendre l’introspection et l’anxiété pour celle (moi) qui pense déjà trop.

La mélancolie est la conséquence de l’oisiveté disait quelqu’un. C’est assez vrai. On peut aussi remplacer mélancolie par des idées poussées sur le sens de la vie et de soi. Oui je réfléchis trop. C’est pourquoi finalement, tout en la voulant et l’admirant, je n’aime pas l’inactivité. Parce que je sais mon cerveau en surrégime s’accommode mal du « rien faire ».

Avez-vous déjà eu tellement de choses dans votre cerveau que vous souhaitiez pouvoir simplement appuyer sur un bouton et tout arrêter ? L’esprit humain en général est susceptible de suralimenter chaque information à laquelle il est soumis.

C’est pourquoi j’ai beau être en ce moment en vacances, face à la mer, dans un endroit calme et reposant, je ne peux pas m’empêcher de ruminer. Et cela depuis déjà quelques semaines.  Je suppose que je ne suis pas la seule mais quel combat de savoir pertinemment ce qui est négatif pour soi et malgré tout d’être impuissante à réguler ses pensées.

Un moment de doute, de fatigue, trop de temps devant soi, un détail déclencheur de pensées négatives et c’est parti pour le cycle des mauvaises choses qui sont arrivées dans ma vie et qui me font me sentir misérable. Il m’arrive alors d’être angoissée et incapable de prendre du recul.

Je fais partie des ruminatrices, des personnes qui réfléchissent beaucoup trop. Et de provoquer anxiété, mini dépression. Et culpabilité. Et colère. Et, et, et…

©Gemma Correll

Selon la psychologue Susan Nolen-Hoeksema, « l’organisation de notre cerveau est configurée pour trop réfléchir » car nos pensées et nos souvenirs sont intrinsèquement entremêlés, et non pas compartimentés. Ainsi, lorsque les facteurs de stress sont déclenchés ou que l’on entre dans une phase de mauvaise humeur, cela peut provoquer une « avalanche de pensées négatives » qui n’ont rien à voir avec l’élément déclencheur de la mauvaise humeur. Nolen-Hoeksema donne l’exemple d’un mauvais rendement au travail qui vous fait repenser à votre tante qui est décédée l’année dernière. »

Il serait temps de me mettre à la méditation, et d’écouter jusqu’au bout le CD acheté il y a plus de 3 ans avec la magnifique voix de Bernard GiraudeauParce qu’être toujours en mouvement, marcher, jouer, peindre les murs et toutes les portes de mon appartement, et plus encore pour évacuer le trop plein de pensées ne suffisent plus.

Si vous êtes déprimé, vous vivez dans le passé. Si vous êtes anxieux, vous vivez dans le futur. Si vous êtes en paix, vous vivez dans le présent.

9 commentaires

  • Fred

    Donc tu as eu cette crise d’angoisse en Normandie? Je pense que c’est normal de passer par des hauts et des bas dans la vie. Si on est un tant soit peu intelligent on ne peut pas vivre dans la sérénité 24h/24. Il faut simplement apprendre à gérer ces moments là pour diminuer le fait de les subir. Prendre le contrôle pour les éliminer plus rapidement. Oui la méditation ou la relaxation serait un bon point de départ. Bonne chance et n’oublie de raconter ce que tu fais.

  • Amaya

    en dire plus ?
    justement la première instruction (dans la voie du milieu du « ni trop ni trop peu » ) pour nous qui en voulons toujours plus serait … pas trop d’instruction à la fois ! :-)

    mais quand même , la concentration que requiert 10 minutes , sur le souffle , ou autre ( je ne connais pas le CD ) c’est largement suffisant ! voir même …c’est beaucoup . Va monter un cheval sauvage , 10 minutes c’est un exploit . Tu m’étonnes que tu parles de « tenir » !!! ou alors c’est prendre de la rêverie pour de la méditation

    alors voilà , je t’en donne quand même une , précieuse instruction : enfin je la partage , parce que pour les donner c’est un maitre qu’il faut , ce qui n’est pas mon cas ; En tous les cas cette instruction a été très précieuse pour moi ,et sa mise en pratique a été bénéfique pour bien d’autres avant nous …. à commencer par le Bouddha lui même .
    C’est ceci « Quand ça commence juste à être bon , arrêtes  »
    Pas pour être maso , car le but c’est quand même de vivre et partager le bonheur d’une liberté de l’esprit mais parce que ton esprit aura envie de recommencer (et la régularité est bien plus utile que la durée …. ) , et il faut savoir être malin
    bisou et tous mes encouragements …. pour trouver ton Maitre !

    «  »Si tu tends trop la corde elle casse, Si tu ne la tends pas assez elle ne sonnera pas  »

  • Amaya

    Méditer . J’ai appris et j’apprends encore, avec les instructions d’un maitre dans la tradition bouddhiste .

    Pourquoi pas un CD ? même si je reste réservée .

    L’idée de méditer me semble en tous les cas très judicieuse et bonne dans ce cas

    Un simple concentration sur les mouvements naturels de la respiration te sera déjà très utile pour monter sur le cheval ,le tenir un peu quelque temps et l’apaiser .

    Et aussi quelques « petites routines » ( peut être ce que Lo appelle petites choses ), des touts petits jalons pendant les vacances devraient t’aider …. ( pour te rassurer , on a tous un cheval fou qu’on ne sait pas maitriser et dont la fougue peut être source d’angoisse … mais quelle richesse pour celui ou celle qui sait le monter )

    Bonne chance et bonnes vacances

    • murielle

      Je suis rentrée et j’ai essayé le CD de méditation. Je « tiens » 10 minutes puis je ne tiens plus en place. Il va falloir que je me trouve un maître boudhiste moi aussi :-)
      Amaya, dis en plus sur ces instructions !

  • LO

    Ho oui je ne connais que trop! J’ai passé des années à regarder mes pensées cavaler devant mon corps sans pouvoir tirer sur un quelconque frein à main. J’ai d’ailleurs écrit de très jolies choses durant cette -longue- période, qu’elles soient atrocement sombres ou porteuses d’espoirs les plus fous mais dans l’ensemble je priais surtout le ciel pour que ça s’arrête. Je n’en pouvais plus de ces interminables logorrhées de mes mots nouveaux-nés, de ce déversement du flot de mes pensées incontrôlables.
    Et puis un gentil monsieur m’a suggéré d’arrêter de me jeter contre les murs, m’expliquant que plus mon élan était grand plus je rebondissais en arrière. J’ai commencé à faire des petites choses, la promesse étant de m’y tenir jusqu’au bout, de me concentrer et de canaliser mes pensées sur la chose en question et seulement.
    Quelques dix ans plus tard, je suis dans l’ici et maintenant, je vis enfin calmement, la cadence est naturelle, apaisée. Je ne saisis plus le tas qui est derrière moi pour le remettre devant et m’empêcher moi-même d’avancer.
    Je te souhaite de vivre cela Murielle. Là et maintenant.

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