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Dark

Après la série espagnole La Casa de Papel, je me devais de vous parler de Dark.
Je passe souvent un long moment à échanger avec un collègue sur les séries télé, vieilles ou récentes, sur ce qu’on aime ou pas et on partage le même plaisir à se convaincre l’un l’autre et à trouver les arguments avec sérieux ou humour.

C’est ainsi qu’il m’a fait découvrir la série allemande Dark. Le froid, le mauvais temps et mon asociabilité ponctuelle ont fait que le week-end était parfait pour la regarder.

Il parait que l’ombre de Stranger Things pèse sur cette série, mais comme je n’ai toujours pas vu (pas envie) la série américaine, je ne risque pas de comparer.

Dark - tv serieUne nouvelle série de Netflix sur des enfants aspirés dans une conspiration surnaturelle dans une petite ville endormie. Et une obsession avec la musique variété des années 80. Dans le cas de Dark, elle inclue des horreurs existentielles telles que la musique de Stock, Aitken & Waterman. Et c’est déjà une raison suffisante de vouloir se cacher derrière un coussin…

Dark, est la première collaboration en langue allemande de Netflix (avec le réalisateur Baran bo Odar et l’écrivain Jantje Friese). Plus Goethe que Ghostbusters, le drame en 10 épisodes se déroule dans une ville fictionnelle d’Europe.

L’histoire : en 2019, quatre familles, traumatisées par la disparition d’un enfant de douze ans en pleine forêt, tentent de résoudre les mystères qui entourent Winden. L’histoire recommence tous les 33 ans.

L’histoire de Dark parvient à être à la fois simple et hallucinante. Jonas (Louis Hofmann) est un adolescent anxieux qui a été ébranlé par le suicide de son père plusieurs mois auparavant, et par la disparition inexpliquée d’un camarade d’école à proximité de la centrale nucléaire locale. Il est la dernière personne à avoir vu Mikkel Nielsen.

Comme si la vie n’était pas assez difficile comme ça, son béguin d’école sort avec son meilleur ami, et sa mère (Maja Schöne) a une liaison avec le chef de police local Ulrich (Oliver Masucci) – qui prend le temps pendant son jogging, d’une extra-activité.

La voix-off impénétrable qui nous accompagne commence à avoir plus de sens quand il est révélé que Mikkel est maintenu dans les années 1986. Mais qu’est-ce que cela a à voir avec la lettre que le père de Jonas a laissé à sa propre mère aujourd’hui, avec des instructions pour l’ouvrir à une date future spécifique ? Et qu’est-ce que cela a à voir avec le mystérieux tunnel de la forêt ?

Ce portail vers l’étrangeté est ouvert avec un plan de type Twin Peaks dans lequel la caméra se déplace lentement vers l’arrière alors que des bruits industriels se font entendre.

L’atmosphère, aussi humide et mystérieuse que la brume qui se lève de la forêt au crépuscule, apporte d’abord un certain charme. Dark respecte avec diligence son nom avec des plans aériens effrayants de la forêt automnale entourant Winden, les chemins de la centrale nucléaire se faufilant à travers la limite des arbres.

La couleur est comme vidée de l’écran, de sorte que tout et tout le monde porte une patine de monochrome. Le frisson est accentué par une bande sonore d’electronica juste ce qu’il faut de clairsemée. La tension s’installe, et de doucement claustrophobe devient activement déconcertante. L’intrigue de plusieurs décennies s’installe dans un réseau de conspirations et de secrets enfouis.

Les européens n’ont rien à envier aux américains quand il s’agit de l’exploration du mal, et de l’étrangeté qui réside en marge de la vie quotidienne…

 

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