Réflexion légère sur l’écriture

Written by murielle

L’écriture. Quel drôle de métier.

« Les mauvais écrivains ont tendance à avoir confiance en soi, tandis que les bons ont tendance à avoir des doutes sur eux-mêmes » disait Charles Bukowski. Pour ceux qui écrivent, le doute est monnaie courante. C’est inévitable, vraiment. Alors que la plupart des carrières sont construites sur des preuves concrètes et un but final clair, ceux qui écrivent opèrent généralement à partir d’une sorte de désir subconscient, brumeux et trouble. Leurs objectifs sont guidés par une voix mystérieuse qui choisit parfois de leur parler… et parfois non.

Vraiment, cela a du sens. C’est peut-être un des seuls métiers où l’on commence sans contrat, sans rien sauf l’envie. C’est un travail épuisant qui prend beaucoup de temps et offre généralement peu d’avantages financiers à l’auteur. Les écrivains sont écrivains pour de multiples raisons de la plus légère à la plus vitale ; parce qu’ils désirent le succès et la renommée ou parce qu’ils sont passionnés, veulent raconter des histoires, donner à penser et ont quelque chose à dire au monde.

C’est pour ça que j’admire les écrivains parce que la fiction possède la même texture que le réel. Les personnages sont plus ou moins nous, leurs dilemmes sont les nôtres et leur destin nous impacte. Pour certains je ne ne sais jamais quelle est la part d’autobiographie et la part de fiction. Et si ce n’est pas personnel, quelle chance de posséder le mélange parfait d’empathie et d’imagination ?

Voici une anecdote sur l’auteur et éditeur britannique John BuchanLes 39 marches. Il voulait écrire sur l’Arctique canadien longtemps avant qu’il ne devienne gouverneur général du Canada. Il demande alors à son fils qui avait passé une année là bas de lui lister 10 éléments sur l’Artique. Son fils commence alors une liste interrompue au numéro 3. « C’est assez. C’est beaucoup. Je vais y arriver avec ça ». Il n’avait pas de doutes. Et il réussit. Charles Bukowski a peut-être tort. Le doute est évitable.

 

2 thoughts on “Réflexion légère sur l’écriture

  1. Le doute est toujours là, comme un tigre aux aguets. Bukowski je ne le porte pas dans mon cœur, mais je reconnais qu’il a raison. Moi, j’ajouterais même que, si on n’est pas tout à fait idiot, les bons et aussi les mauvais écrivains ont des doutes et ressentent de l’inquiétude. Heureusement.

  2. Fred says:

    Tout est relatif. Il y a des écrivains sans talent qui doutent à raison et qui devraient arrêter. J’ai des noms… le doute fait partie de toutes les professions et c’est ce qui fait avancer. La confiance est statique !

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