Donc Yann Moix fait une nouvelle « provocation » en disant que les femmes de 50 ans ne lui plaisent pas et qu’il préfère les jeunettes asiatiques.

Et les twittos, les célèbres et les autres, de l’insulter, de l’engueuler, de le critiquer et de le traiter de racialiste, jeuniste et ça c’est pour les propos plutôt ok.

Des tweets faits parfois avec humour et parfois aussi très connement stupidement illustrés par Valérie Damido… : « Wesh,gros,nous les quinquas on a pas non plus envie de ton micro kiki,la bonne année à toi ». 

Allons droit au but. Yann Moix dit seulement ce que beaucoup d’hommes – hélas – pensent et font déjà mais l’assument plus ou moins bien. Est-ce qu’il est pire qu’un chanteur qui clame aimer toutes les femmes mais ne sort qu’avec des jeunes filles ? Ou qu’un acteur américain ne sortant qu’avec des femmes afro-américaines ? Il est un homme de 50 ans qui aime les jeunes femmes asiatiques. Il est un peu dans la norme, un peu dans le cliché.

Alors en quoi mérite-t’il le tollé qu’il suscite ? Il parle de ses goûts influencés par l’intime, par une subjectivité impossible à contrôler. Il couche avec qui il veut, il désire qui il veut. Il ne fait de mal à personne. Ces femmes aimées et désirées sont majeures, vaccinées et consentantes.

Est-ce que c’est déplaisant ? Oui. C’est désagréable. Camille Laurens en parle formidablement dans son roman Celle que vous croyez. C’est pas facile pour les femmes de vieillir et de passer dans le camps des invisibles. La peau est moins ferme, les rides plus visibles, la beauté moins évidente et moins désirable dans l’immédiat.

Mais l’écrivain est dans son droit. Il n’influence personne, il ne prône rien, il ne milite pour rien.

Yann Moix dit simplement qu’il n’a pas de désir pour une femme de son âge. Il ne dit pas que les femmes ne sont pas aimables passé un certain âge, il ne dit pas que les corps des femmes sont dégoûtants. Et quand bien même, ne nous opposons pas à ses dires.

Il a simplement répondu franchement à une journaliste et dit ce qu’il pensait et ressentait. Surtout ce qu’il ressentait. Parce que sous ses dehors agressifs et agaçants, il y a quelque chose de touchant chez ce Moix, enfant battu, cherchant ici et là des figures paternelles, des idoles mais aussi à être aimé, admiré, remarqué. Certainement mal ou maladroitement. Est-ce que c’est triste ? Oui un peu.

Mais finalement, c’est son problème pas le nôtre.