Cerveau
Questionner

À la recherche de la spontanéité

Vous vous rappelez de votre dernier acte fait dans la spontanéité ? Vous vous souvenez du verre proposé à la sortie du travail avec les collègues ? De la journée prise à l’improviste pour la passer au bord de la mer, ailleurs que chez soi ?

Parce ce que ce plaisir spontané a pris un sacré coup depuis le début de la pandémie, pour des millions d’entre nous. D’abord, le confinement puis la distanciation sociale et les lieux fermés, puis la réouverture prudente quand juste quelques heures dans un bar/resto ou au cinéma doivent être réservées des semaines à l’avance. Enfin, la liberté de sortir mais avec le pass sanitaire ; « qui l’a, qui ne l’a pas ? »

@Crafty Lemon

On continue à porter le masque, on a nos vaccins et au moment où il semble que le monde revient enfin à la normale, Omicron est arrivé écrasant quelques rêves de soirées, de vacances et de fêtes. Il est assez compliqué de planifier trop à l’avance. Mais il est aussi difficile de trouver l’enthousiasme pour faire quoi que ce soit à l’improviste.

Et c’est bien dommage. Si nous pensons que l’anticipation est la moitié du plaisir, les gens aiment peut-être davantage les activités lorsqu’elles sont impromptues. Planifier une pause-café peut engendrer du stress.. Comme Jane Austen l’a dit il y a 200 ans dans Emma : « Ah ! Pourquoi avons-nous tant attendu ? Que n’avons-nous saisi le plaisir lorsqu’il était à portée ! »

C’est compliqué d’être détendu et spontané quand nos interactions en personne ont été vidées de ces carpe diem. Il ne s’agit pas seulement de passer une bonne soirée. Cela va au délà.

Avec tous ces changements, seule la spontanéité peut nous aider. Inutile de tenter de contrôler l’incontrôlable. Le changement est nécessaire et finalement la spontanéité peut nous rendre plus heureux.

Cerveau
@Melting Miltons

J’ai lu qu’on peut ré apprendre à être plus spontané. C’est le wuwei. Un mot chinois qui désigne l’art de réussir sans faire d’effort. Le contraire de ce que je fais la plupart du temps…

 

C’est pour ça que je me suis mise à la méditation. Souvent, et en principe, je me concentre directement sur le problème qui me préoccupe, et j’active la partie du cerveau que je devrais désactiver – la zone de contrôle cognitif. Or la clé est la relaxation, pas l’effort de la réflexion.

Le wuwei est l’état où vous perdez le sens de vous-même en tant qu’agent et vous êtes absorbé par ce que vous faites : s’occuper de ses plantes, marcher, écouter de la musique, prendre des photos, nager dans la mer, bercée par les mini vagues…

Voici donc le conseil que je vais suivre : au lieu de parler d’essayer d’être spontanée, je vais me dire qu’il n’y a pas d’autre façon d’être en ce moment…

2 commentaires

  • Amaya

    « Wuwei est l’état où vous perdez le sens de vous-même en tant qu’agent » cela est très évocateur et éclairant. J’ajouterai ce ressenti : Et dans ces moments vous retrouvez le sens de vous même, s’ aimer , accepter humblement , laisser se faire, avec confiance et abandon

    • murielle

      Oui et autant je ne suis pas versée dans les thérapies alternatives, les philosophies mystiques, etc. autant je comprends mieux l’utilité de la méditation, et le plaisir de la nature. S’abandonner, quelle difficulté et puis quel plaisir…

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