Sean Penn continue de manière impossible, à promouvoir son film Flag Day. C’est le film qu’il réalise, dans lequel il joue avec sa fille Dylan Penn, qui interprète la fille de son personnage. Le film est sorti l’année dernière en France et maintenant il sort en Angleterre. Et donc au cours d’un interview dans l’Independent abordant le sujet de la masculinité, Penn a décidé de pontifier sur le genre et sur les hommes portant des jupes. Et c’est l’une des choses les plus « OK Boomer » que j’ai jamais lues.

Je suppose que Sean Penn n’a pas peur de paraître déconnecté, transphobe et juste généralement fermé d’esprit et intolérant. 

« Il y a eu une absence de comportement masculin », a déclaré l’acteur. « Je ne pense pas qu’être une brute, être insensible ou manquer de respect envers les femmes ait un rapport avec la masculinité, ou n’en ait jamais eu. Mais je ne pense pas que [pour] être juste envers les femmes, il faille devenir elles. »

Comment il voit la masculinité : « Je pense que les hommes se sont, à mon sens, assez féminisés. J’ai ces femmes très fortes dans ma vie qui ne prennent pas la masculinité comme un signe d’oppression envers elles. Je pense qu’il y a beaucoup de gènes lâches qui amènent les gens à abandonner leur jean et à mettre une jupe. »

Quoi ?! Je comprends qu’il dit des mots et il pense qu’il dit quelque chose d’assez profond ou unique, mais encore une fois… quoi ?!

Je traduis donc le Sean Penn : certaines des femmes que je considère comme ma propriété n’ont aucun problème avec le patriarcat… Aussi, c’est de la lâcheté pour un homme d’être féminin, ou pour quelqu’un d’explorer son côté féminin, ou de se travestir ou d’être transgenre ou d’être autre chose qu’un gros connard cisgenre et masculiniste.  habillé tout en jean et violent.

À la fin des années 1980, Madonna (que Penn a épousée en 1984 et dont il a divorcé en 1989) l’a accusé de l’avoir frappée au visage avec une batte de baseball alors qu’il risquait déjà la prison pour avoir agressé une figurante…

Avec son insistance sur le fait que les hommes sont intimidés par le féminisme – jusqu’à devenir comme les femmes – ce que Penn ne prend pas en compte, c’est qu’un peu moins d’attitude bonhomme chez l’homme moderne pourrait en fait être une bonne chose. Soyons dans les clichés jusqu’au bout. Les traits typiquement masculins d’agressivité, d’affirmation de soi auraient tout à gagner à être imprégnés des attributs supposés féminins d’empathie, de sensibilité et d’humilité. 

Un peu moins de bifles de la part de nos dirigeants mondiaux et peut-être… peut-être que le monde ne serait pas actuellement aussi pourri. Juste une idée. Comme ça.