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The Bear – Pour le pire et le meilleur

Vous avez vu The Bear ? Si oui tant mieux. Si non, que puis-je dire pour vous inciter à regarder cette série ?

Série The BearL’histoire :

Carmen « Carmy » Berzatto, jeune chef, est de retour à Chicago pour reprendre la direction du bar à sandwiches familial, après le suicide de son frère. Loin de son univers plutôt chic, Camy va faire face à un nouvel environnement de travail et un personnel difficile voire hostile. Sans compter les relations familiales tendues et les effets de la tragédie.

J’ai mis du temps à me décider. Une histoire dans un resto, une histoire centrée sur des gars qui crient, stressent et transpirent. Ouais bof. Alors oui il y a de ça, mais pas que.

Et je ne regrette pas. Ce que The Bear est, plus que tout, c’est réel. Oh bien sûr, il y a des touches stylisées de surréalisme, sous forme de rêves, de visions, d’attaques de panique… Mais surtout, la série capture la vie dans une cuisine de restaurant – l’urgence, la tension, les émotions exacerbées, les cris.

Et ce n’est en aucun cas une expérience effrayante. 

Le créateur/showrunner Chris Storer, qui écrit et réalise plusieurs épisodes est probablement la principale raison pour laquelle chaque fois que deux personnages parlent, ils ne ressemblent jamais à des personnages échangeant un dialogue. Ce sont uniquement deux personnes qui parlent. Elles cherchent les mots, les croisent, les crachent parfois. Elles n’abordent pas chaque conversation comme un moyen de fournir des observations, un arc dans la fiction ou un ressenti.

Par exemple Carmy.  Il est renfermé, très renfermé. White fait un si bon travail pour décrire à quel point il est misérable, que l’on se demande pourquoi il reste. Puis nous avons finalement une réponse, et elle est solide.

The Bear n’est pas une autre série sur un génie troublé. Vous savez le genre : un homme qui traite tout le monde comme de la merde mais on le laisse faire parce qu’il est excellent dans ce qu’il fait. Si Carmy est talentueux, il est aussi humain et s’efforce toujours de traiter ceux qui l’entourent avec respect. On s’attache à lui et à tous les personnages, Richie, Sydney et les autres.

C’est amusant parfois, mais jamais comique, émouvant mais jamais larmoyant. C’est une série qui sait exactement ce qu’elle fait et le fait extrêmement bien. C’est aussi très bien filmé. L’épisode 7 semble être fait en une seule prise, la caméra se faufilant sans relâche à travers les différentes stations de la cuisine lors que les commandes s’accumulent et que tout le monde commence à se marcher dessus. On ressent la chaleur, l’étroitesse, le capharnaüm, les odeurs de friture… 

Enfin la bande sonore est parfaite : une série qui a Sufjan Stevens et Radiohead ne peut être que de bon goût…

Il y aura une saison 2. Tant mieux !

 

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