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Réflexion sur une souffrance et quelques livres

Rester. Partir. Dire oui ou non. Il n’y a pas de choix parfaits. Des études ont montré que les gens peuvent être grosso modo divisés en deux camps : les gens qui se contentent de quelque chose/de leur situation et disent « ça ira » et les perfectionnistes.

Devinez qui sont les plus heureux ? Ce ne sont pas les perfectionnistes. Le bon choix est le choix auquel nous nous engageons. C’est l’engagement qui le rend juste, pas l’objet lui-même. Et c’est bien là mon problème. Faire le bon choix et surtout ne pas regretter. J’ai du mal à ne pas penser que l’herbe est plus verte ailleurs. Mais pas en termes de vouloir « mieux ».

Je veux « différent ». Je veux « moins » que « plus ». C’est un peu mon état d’esprit en ce moment. Vouloir différent. Sortir d’une routine qui me convient, convenait, parce qu’elle était rassurante. Elle me cadrait. Elle me rassurait.

Les deux Frida Souffrance - Peinture
Les deux Frida – Frida Khalo

 

J’ai compris il y a peu de temps que subir un choc, puis vivre un stress post traumatique est une putain de galère. Plus que je ne pouvais l’imaginer. Cela prend tellement de temps et tellement d’énergie pour éliminer petit à petit, strate par strate, la souffrance. Des années.

Des années.

Mais c’est important de parler de ce stress là. De parler de TSPT. Parce que cette souffrance morale et les complications physiques qui en découlent ont forcément altéré ma vie. Ma vie perso, sociale et même professionnelle. Les choix et les changements que j’ai faits, les décisions – bonnes et mauvaises – que j’ai prises, ont été influencés par ma souffrance d’abord. Ma raison ensuite.

Les bouddhistes ont un mot qui me plaît bien en ce moment : Nirodha ou Nirodhasatya. Quelque chose comme faisant partie des nobles vérités dans le bouddhisme. C’est la cessation ou l’« extinction » (nirodha) des souffrances : la duḥkha cesse lorsqu’on renonce à l’avidité (taṇhā) et aux désirs. Une fois que les origines des souffrances sont connues, on agit sur ces causes pour les éradiquer, jusqu’à atteindre la « libération finale ». Le nirvana correspond à l’état de cessation des souffrances, et au bonheur qui en découle.

Ma psy n’a pas fini de me voir…

Quelques livres

Yellow birds de Kevin Powers

Le magasin des suicides de Jean Teulé

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit de Celeste Ng

Le joueur d’échecs de Stefan Sweig

 

 

Un commentaire

  • Sylvie

    Ton texte me touche beaucoup. La souffrance prend du temps à partir et tout ça est normal. Mais en effet, putain de souffrance! La peinture de Frida Kahlo est aussi très forte.

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