Dessin d'un poisson bleu sur le sol
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Sielunmaisema… à défaut d’être un poisson

J’ai entamé depuis quelques mois une thérapie EMDR pour enfin retrouver une paix intérieure souhaitée. J’ai parlé, j’ai pleuré et je me suis confiée et maintenant j’entame la partie douloureuse. Celle qui consiste à faire remonter à la surface les souvenirs douloureux, les traumas du passé. Mais aussi à trouver cet endroit, ce refuge réel et ces mots qui vont me calmer, m’amener à adoucir, neutraliser ou transformer ces souvenirs.

C’est parfois douloureux mais j’avance. Je progresse. J’ai confiance. C’est bien.

(Je donne ici une version très légère de ce qu’est l’EMDR. Et si vous êtes intéressé.e.s, il y a plus d’infos ici).

Très rapidement j’ai su désigner cet endroit. J’ai su aussi rapidement donner deux mots pour le décrire. Et c’est quand j’ai voulu écrire dessus, que je n’ai pas trouvé LE mot pour expliquer.

Tout bêtement parce qu’il n’y a pas de mots français. Mais son équivalent existe en finnois (et la prononciation n’est pas si difficile…).

Sielunmaisema, littéralement « paysage de l’âme ». C’est le paysage que l’on porte toujours avec soi dans son cœur. Le paysage auquel on pense régulièrement, et dans lequel on se sent parfaitement chez soi.

Et j’ai finalement de la chance d’avoir trouvé cet endroit dans la vraie vie et de le porter aussi en moi. J’apprends en ce moment à le rejoindre quand je stresse, quand je faiblis, quand tout semble flou. Quand je me noie dans mes pensées, que je me sens trop décalée ou déstabilisée.

Et sans vous conseiller d’aller jusqu’à la thérapie, je vous souhaite d’avoir un sielunmaisema.

Les poissons, les nageurs, les bateaux
Transforment l’eau.
L’eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche.

Le poisson avance
Comme un doigt dans un gant,
Le nageur danse lentement
Et la voile respire.

Mais l’eau douce bouge
Pour ce qui la touche,
Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau
Qu’elle porte
Et qu’elle emporte

Paul Eluard

 

2 commentaires

  • Amaya

    Bonjour Murielle
    je ne connaissais pas ce mot mais a te lire je pense avoir visité mon sielunmaisema … il est toujours là , je n’y pense pas toujours mais je peux le rejoindre, oui. Il y a quand même un petit chemin à trouver et ce n’est pas une évidence. Il est très apaisant et réconfortant …il a l’aspect d’un espace , d’un contenant illimité, doux. Pour le rejoindre j’en reconnais le son : parfois par un chant d’oiseau qui raisonne , un son qui m’appelle puis le silence. C’est par son silence d’ailleurs que j’arrive à en trouver le chemin et c’est vrai ce silence est toujours là. Je m’y ressource

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