Je n’aime pas Léa Salamé
Vous connaissez Léa Salamé ? Une « journaliste » sur France Inter et France TV. Vous connaissez les « Pick Me Girls » ? Ce sont ces femmes qui vont vous dire qu’elles s’entendent mieux avec les mecs parce qu’ils sont moins hypocrites.
Petites soldates du patriarcat, leurs intérêts sont uniquement conçus pour impressionner les hommes, leurs opinions sont façonnées en fonction de l’homme du moment – qu’elles soient sexistes ou non – et surtout, elles n’ont ni temps ni respect pour les autres femmes. En quête quasi permanente de validation masculine, qui n’hésite pas à faire savoir qu’elle, elle n’est pas « comme les autres ». Ce sont celles qui déculpabilisent, encouragent ou ferment les yeux sur leurs comportements.
Comme son nom l’indique, tout ce qu’elles font ou disent font crie « CHOISISSEZ-MOI, CHOISISSEZ-MOI, AIMEZ-MOI » aux hommes qui les entourent. Ce sont des femmes avec tellement de misogynie intériorisée qu’elles ne remarqueront même pas à quel point c’est déplacé. Ou, si on leur fait remarquer, elles la joueront cool, un peu offensées tout de même, mais pas trop.
Hé bien, Léa Salamé a adopté très naturellement le comportement typique d’une femme qui continue les clichés et les stéréotypes et ce, dans tous les domaines. Entre minauderie et attitude de bonne pote, elle a de quoi énerver. Alors par quoi commencer ?
Sa vision caricaturale des violences sexuelles ?
Très récemment, elle recevait sur sa matinale Juliette Binoche pour parler du #MeToo au cinéma. Léa Salamé a ces mots : « Le courage de dire non », « là où d’autres se sont laissées faire »…
Peut-on parler de maladresse dans les mots quand le sujet n’est pas récent ? Peut-on parler d’un mauvais choix de mots involontaire, quand il y a eu des milliers de posts sur les réseaux sociaux, de la littérature, des documentaires pour expliquer les mécaniques du trauma, la sidération, et pour expliquer que les victimes de violences sexistes et sexuelles « ne se laissent pas faire ».
Je vois son interview plutôt comme un désintérêt du sujet parce que cela ne la concerne pas. Sans doute parce qu’elle a été une fille et jeune femme surprotégée par ses privilèges familiaux, intellectuels, financiers, etc. Parce qu’elle est détachée et que sa seule intention est de faire dire quelque chose à Juliette Binoche qui sera repris ou fera le buzz.
Il est important justement d’expliquer que la hiérarchisation entre les bonnes et les mauvaises victimes et leur culpabilisation renforcent les VSS…
Sa vision caricaturale de la fête ?
Encore récemment, après avoir déjà parlé de son incompréhension vis à vis des gens qui ne boivent pas, elle a réitéré le sujet sur son plateau télé. « Vous ne buvez plus ? Vous êtes devenu chiant. » (la vidéo a disparu de YouTube). L’alcool n’est pas une obligation. L’alcool ne doit pas être une béquille. L’alcool doit être un plaisir, modéré ou pas selon l’occasion, mais il n’est pas une obligation.
Associer un degré d’amusement et juger quelqu’un par rapport à sa conso ou non conso d’alcool est un comportement dangereux. Du haut de sa suffisance, elle s’autorise à juger les choix de vie de ceux qui ont décidé de se défaire de leurs addictions ou simplement de ne pas boire. Quelle arrogance, quel mépris. Quel manque total d’empathie.
Sa vision caricaturale du journalisme ?
À un moment ou la liberté de la presse n’a jamais été aussi en danger (peu de presse indépendante, journalistes censurés, menacés, assassinés), elle donne sa vision du journalisme dans un échange sur Konbini « Moi, mon obsession le matin sur Inter par exemple, c’est qu’il y ait un moment. Ce n’est pas d’aller chercher, déceler la vérité. » « Peu importe la question, peu importe la réponse, il faut qu’il y ait un moment. »…
Et dans toute cette franchise, elle pose bien le problème qu’elle représente sans aucune honte. Si j’ai arrêté de regarder la télé, si j’écoute peu la radio, c’est justement parce que le problème fondamental du journalisme actuellement vient de cette recherche tête baissée du moment au détriment des faits et de la vérité. J’exclus les médias indépendants bien entendu.
La conception du métier, c’est plutôt l’inverse : rapporter les faits, poser des questions et scruter les réponses des interlocuteurs afin de pouvoir éclairer et ainsi donner tous les éléments pour faire sa propre analyse. Ne pas courir après le moment, celui qui fait ça recherche juste le buzz, peu importe les faits et la recherche de la vérité.
En principe, à part quelques exceptions, je ne parle pas des gens que je n’aime pas. Pourquoi leur accorder de l’attention ? Mais son comportement, ses propos caricaturaux m’ont tellement agacée… Clairement, je n’aime pas Léa Salamé.
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6 commentaires
Bouba Depuis
Léa Salamé parle trop tout le temps, elle est excessive et brutale. Son rôle est de relayer l’info, pas de penser à notre place. Elle veut tellement étre crédible et convaincante qu’elle force tout. Aucune subtilité, aucune finesse et surtout… aucun humour. C’est a la limite du grossier de tenir le crachoir comme ça tout le temps et dans tout les registres ! Non trop c’est trop. Par pitié qu’elle se taise !
murielle
Voilà. :-)
amaya
Ceci étant dit, Murielle, des personnes apprécient peut être dans ce « journalisme » d’autres aspects que nous ne percevons pas ! pourquoi pas ?
murielle
Et c’est peut-être ça qui m’attriste encore plus.
amaya
C’est bien triste d’exercer ainsi, je lui souhaite de se libérer de ses préjugés et de cette « notoriété » en forme de pièges … (ça m’évite de rester dans l’agacement à son propos).
Je ressentais pour ma part une absence d’écoute totale de l’interviewé, un faux intérêt pour le sujet , et pour le coup une mise en avant d’elle même, comme la recherche d’un show de journaliste, donc aucun intérêt si on en avait pour le sujet et la personne interviewée.
murielle
Oui tu as raison, le manque d’écoute aussi.