Caméra dessinée sur fond jaune
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Argo

Je suis allée hier soir dans un grand cinéma que je n’aime pas pour aller voir un film américain en version française. « Pourquoi oh pourquoi » me dis-je…  mais le coeur a ses raisons que la raison ignore ou quelque chose comme ça…

Bref, je suis allée voir Argo de Ben Affleck, écrit par Ben Affleck, produit par Ben Affleck (et George Clooney) avec Ben Affleck et d’autres acteurs moins connus mais dont les têtes sont familières.

Le synopsis:

Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l’ambassade américaine de Téhéran, et prennent 52 Américains en otage. Mais au milieu du chaos, six Américains réussissent à s’échapper et à se réfugier au domicile de l’ambassadeur canadien. Sachant qu’ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de « l’exfiltration » de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays.

Ben Affleck est un bon acteur et un réalisateur intelligent. Voilà, ça c’est dit.
Contrairement à de nombreux autres réalisateurs, il n’a pas peur de laisser son auditoire penser par lui-même, et bien qu’il utilise les méthodes habituelles pour garder le public en haleine, il ne flatte pas le spectateur. C’est, en fait, peut-être le meilleur tour d’Affleck: prendre un script complexe rempli de situations complexes et avec des dialogues complexes et le présenter d’une manière passionnante et techniquement compétente.

L’effort évident qui est entré dans la création d’une version entièrement réalisée sur la période est également digne d’attention. Les vêtements, les coiffures (Affleck lui-même, avec la frange et une barbe, semble avoir échappé aux pages de The Joy of Sex), la technologie et même les monuments de l’époque (voir les lettres négligées d’Hollywood, avant qu’Alice Cooper et, plus tard, Hugh Hefner, soient les fers de lance de sa conservation et de sa restauration) sont présentés ici méticuleusement en détail. S’ajoute à l’ambiance « authentique », la diffusion de véritables bulletins de nouvelles d’époque tout au long du film.

Bien entendu, Affleck est un conteur et pas un historien et pour tout le battage médiatique qui a été généré sur Argo étant basé sur une histoire vraie, une bonne dose de licence dramatique a été appliquée. Des moments ont été ajoutés, comme la visite du marché et la chasse effrénée à l’aéroport, tandis que d’autres ont été modifiés ou omis. Mais on ne demande pas qu’un thriller s’en tienne strictement aux faits, ce qu’on demande c’est une bonne dose de suspense intelligent. Et de passer 1h45 sans regarder sa montre ou penser qu’on serait mieux au lit avec un bouquin. Dans ce cas, il est difficile de se plaindre…

Gone baby gone était bien, The town était mieux, Argo est excellent.

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