Écrire

La poussière sur les meubles

La poussière sur les meubles, les peluches sur le canapé, les poils de chien sur le tapis, des empreintes de pas sur le sol, les tâches de graisse sur le carrelage blanc, les traces de doigts sur les fenêtres, la maison était sale.

Elle avait pourtant fait le ménage il y a 2 jours à peine. Une matinée passée à aspirer, astiquer, cirer, nettoyer, lessiver et rincer. Mais rien à faire, dans la guerre contre la saleté, elle était toujours perdante.

Depuis quand était-elle devenue si obsédée par le ménage? “Je lave donc je suis?” Pourquoi ne penser qu’au repassage? Est-ce que sa vie allait changer dramatiquement, et pour le pire, si elle ne repassait pas les t-shirts et les jeans?

Elle était certaine que Freud aurait eu une théorie sur l’acte du repassage. Après l’analyse des rêves, l’analyse des plis.

Elle avait lu dans un magazine que faire le ménage était un bon antidépresseur. Peut-être que son hygiène mentale dépendait de l’hygiène de la maison. Si la maison est sale, elle va mal. Alors elle aspire, astique, cire, nettoie, lessive, rince et elle va mieux.

Elle n’est plus sortie depuis des années, elle ne travaille plus, elle ne va plus au cinéma, elle ne fait plus son shopping (heureusement qu’elle a internet pour tout faire en ligne), elle ne lit plus, elle ne voit plus personne.

Elle s’occupe de sa maison. Elle va bien.

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