Questionner

Filer à l’anglaise

Des stars et des vedettes aiment vivre avec instagram et faire la une des magazines. D’autres vivent leur vie dans le privé.
Alan Rickman, David Bowie, Caroline Aherne et George Michael sont morts, mais d’une façon si privée que la nouvelle de leur décès fut un choc pour le plus grand nombre.

Leonard Cohen avait par inadvertance vendu la mèche en disant au New Yorker qu’il était « prêt à mourir » juste avant qu’il ne le fasse.  Mais il avait lui aussi gagné une victoire pour la vie privée en réussissant à mourir à Los Angeles et à être enterré à Montréal, avant que l’un ou l’autre événement ait été rapporté.

Cohen et Bowie avaient atteint l’équivalent artistique de mettre leurs affaires en ordre. Ils avaient à la fois écrit et enregistré des albums qu’ils savaient être des testaments finaux. Chacun a laissé un indice dérivé des Écritures. Bowie et Blackstar, sorti trois jours avant sa mort, avec la chanson Lazarus (« Look at me, I’m in Heaven »), tandis que Cohen et You Want It Darker, sorti 17 jours avant la mort du chanteur, emploie le mot hébreu « Hineni » (je suis ici/ me voici !) utilisé par Moïse et Abraham quand ils sont appelés par Dieu.

Mais surtout, et plus important encore, tous sont partis sereinement (selon les proches) avec leurs dernières volontés respectées.

Parler ou pas de sa maladie et de sa mort imminente est une décision personnelle et respectable, quel que soit le parti pris. Mais la discrétion adoptée par quelques très célèbres a ré-ouvert un chemin qui dans l’ère du tout savoir et tout voir est remarquable : une sortie digne et discrète, une mort privée.

 

 

2 commentaires

quelque chose à dire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

En savoir plus sur DES CHOSES À DIRE

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading