le mot du vendredi #14

Written by murielle

connerie : nom attribué à des personnes ou des idées selon ses propres valeurs et idées. Cette semaine ce mot subjectif est personnifié parfaitement par Louis Aliot dont les propos sont encore une fois formidables en comparant les obsèques de Charb à un enterrement nazi.

Lu sur le Lab d’Europe1 :

Il aurait été « peu estanté (sic) de voir sur BFM l’enterrement de monsieur Charb au son de l’Internationale, le point levé » : « Est-ce que vous imaginez l’inverse? A la télévision, un enterrement avec des chants nazis, des drapeaux nazis, des anciens nazis? Parce que moi, dans mon esprit, je ne fais pas la différence entre l’un et l’autre. C’est pour ça que je suis choqué d’ailleurs. »

Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la faim.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.

C’est la lutte finale 
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

Il n’est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu’il est chaud.

L’État comprime et la Loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C’est assez languir en tutelle,
L’Égalité veut d’autres lois ;
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Égaux pas de devoirs sans droits. »

Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu’il a crée s’est fondu,
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Les rois nous saoulaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L’oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours.

À choisir entre la marseillaise et l’internationale, mon choix est fait…

5 thoughts on “le mot du vendredi #14

  1. Très habile Louis Aliot. Ils ont été bien formés. A un moment le Club de l’Horloge (think tank d’extrême droite) cherchait les meilleurs formulations linguistiques possibles, pour tenir un double langage qui permette d’énoncer des horreurs, sans se faire taper sur les doigts. Dans le genre, Le Pen « dérape » toujours d’une façon très contrôlée.

    • Encore que Le Pen fait des « dérapages » de moins en moins contrôlés, il se lâche encore plus depuis que fifille cherche à le tenir en laisse.

  2. Fred says:

    Oui 100% à ta définition et au choix de chanson

  3. Amaya says:

    connerie …
    et méchanceté .

  4. Marie-Claire says:

    Oui je choisis l’internationale également. C’est un chant révolutionnaire mais c’est aussi un chant plein d’humanité et d’unité.

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