Hier soir c’était enfin le concert de Stephan Eicher.
Et le voir et entendre live les mots de Philipe Djian, c’est quelque chose. Quelle poésie, quelle force dans quelques paroles. La beauté des mots.
On connaît tous les mots ; ils sont là autour de nous, sur les lèvres, sur le bout de la langue, dans les livres, les affiches, les sms, les mails… Nous nous baignons dans eux. Et parfois nous les haïssons car ils deviennent une parole pauvre, périmée, appauvrie, fossilisée et calibrée par les technocrates ou les terre à terre.
Pourtant… Aucun mot qui ne porte le parfum des années, aucun mot qui ne soit lourd, avec la douceur et la sueur de plusieurs cœurs, et aucun mot qui ne se gonfle à chaque minute, heure, jour de la vie.
Mais comme si ces mots n’étaient pas ainsi assez riches, l’auteur les rend encore plus beaux, dans leur dernier voyage, du papier à la scène : il met la main sur eux. Il prend leur beauté naturelle et sensuelle et en fait quelque chose d’autre. Il ajoute cette part infime et vitale à la fois, ce supplément d’âme.
« Oh mais c’est encore vous mon cher »
« Oh mais c’est encore vous mon cher »
Me dit-elle tout à coup
Me dit-elle tout à coup
« Oh je me sens de vous prisonnière
Oh je me sens de vous prisonnière
Faites de moi ce que vous …
Faites de moi ce que vous …
Donnons nous rendez-vous à la rivière
Donnons nous rendez-vous à la rivière
Lavons-nous de la boue
Lavons-nous de la boue
Prenez-moi dans vos bras mon cher
Prenez-moi dans vos bras mon cher
Et oublions tout
Et oublions tout
Et tenons nous debout dans la lumière
Et tenons nous debout dans la lumière
Soyons prêts à tout
Soyons prêts à tout
Il en va de la vie, de nos mères
Il en va de la vie, de nos pères
Il en va de nous
Il en va de nous
Oh je me sens de vous prisonnière
Oh je me sens de vous prisonnière
Faites de moi ce que vous …
Faites de moi ce que vous … »
Merci Murielle, je découvre cette chanson, la beauté des mots, de la voix, et cette jolie mélodie
Eh bien tant mieux si tu aimes Amaya :-)