
Wham! Une histoire de musique et d’amitié
Je ne sais pas ce qu’évoque pour vous Wham! Je suppose que c’est une question de générations. En ce qui me concerne, je fais partie des fans de Wham! (et de George Michael). Ce sont les posters aux murs, les paroles apprises par cœur avec ma copine Karen, et ce, depuis Club Tropicana. J’étais amoureuse de l’énergie qu’ils dégageaient, de leur insouciance pop. Ce qu’ils renvoyaient me plaisait.
Et donc Wham! – le film du documentariste Chris Smith (« Fyre », « Operation Varsity Blues ») sur Netflix – est une explosion totale, quel que soit votre niveau de fandom. Au niveau le plus superficiel, c’est juste un plaisir de revivre cette période de la culture pop et de chanter ces morceaux incroyablement accrocheurs.
C’est difficile de croire que le duo n’a existé que de 1982 à 1986, les deux ayant acquis une notoriété mondiale à 20 ans. Le short était très court, le cheveu était bouffant et leur image était ludique et hédoniste. Georges Michael et Andrew Ridgeley étaient mignons et leur musique était effervescente ; même les premières chansons à conscience sociale étaient faites pour la piste de danse.
Les deux avaient un lien profond et fraternel depuis l’enfance et une dynamique de pouvoir solide. Le respect qu’ils portent l’un à l’autre est extrêmement touchant. Très jeunes ils ont déjà cette maturité, ce recul et cette connaissance de leur envies, ambitions et limites. Les entendre parler avec tendresse de leur jeunesse, de leurs débuts en tant qu’artistes en difficulté, et des frissons et périls d’un succès vertigineux est émouvant.
Très émouvant même. Parce qu’on connaît le destin de Georges Michael. Parce que les fans savent qu’il était un artiste courageux, humain, intelligent (il suffit de voir ses interviews) parti bien trop tôt. Bien que Smith garde le ton presque aussi optimiste que Wake Me Up Before You Go-Go, son film ne passe pas sous silence la lutte de Michael pour concilier son image de pin-up avec sa sexualité cachée pour le grand public puis assumée.
Il se confie à Ridgeley lors du tournage du clip « Club Tropicana » en 1984 mais il décide finalement de rester dans le placard pour protéger sa famille et sa carrière. Tout du long, Ridgeley apparaît comme un soutien heureux de se concentrer sur l’image du groupe alors que Michael prend le contrôle de leur son de plus en plus sophistiqué. Il a également compris et accepté avec grâce que Michael se préparait à une carrière solo.
Wham! a tiré sa révérence en 1986 avec un concert d’adieu épique à Wembley, où Michael dit à Ridgeley : « Je n’aurais pas pu le faire sans toi. » Comme Ridgeley le dit ici, « Wham! n’allait jamais grandir ». George Michael continuant à montrer son talent incroyable d’interprète, auteur et compositeur et Andrew Ridgeley profitant d’une vie paisible, sans les projecteurs, à surfer dans un coin des Cornouailles.
Il y a beaucoup d’émotions dans ce film. Sans doute parce qu’il s’agit d’une capsule temporelle mélancolique, un moment éphémère de bonheur contagieux. Et parce que fondamentalement, ces deux jeunes hommes étaient des formidables personnes.
Drinks are free,
Fun and sunshine,
There’s enough for everyone.
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