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Comment je ne suis plus déléguée syndicale

Je vous disais en août que j’étais toujours déléguée syndicale, avec des hauts et des bas. Eh bien voilà ! Peu de bas et l’envie de continuer sur une note positive. À partir du 7 octobre je ne serai plus déléguée !

Une rentrée un peu agitée, des missions au travail intéressantes et surtout une thérapie qui marche du feu de dieu. Petit à petit, avec douleur en début d’été et plus facilement en cette rentrée, j’enlève des couches de responsabilité, de charge mentale et de culpabilité mal placée. J’apprends naturellement le détachement.

Et donc en pleine matinée, mardi 24 septembre, je me suis demandée pourquoi j’étais encore à poster des affiches pour des élections au CA alors qu’un « concurrent » me « cherchait » pour m’énerver. Non je n’allais pas réagir et non je n’allais pas continuer. Comme une réalisation que je ne voulais plus faire ça et que je pouvais arrêter là et quasi immédiatement.

Quelques marches d’escalier à monter pour voir une amie/collègue/camarade de syndicat et lui dire « si je démissionne de mon mandat, tu en penses quoi ? » Son sourire a été suffisamment clair. Inutile d’attendre une deadline sans cesse repoussée espérant voir quelqu’un prendre mon relai. Allez, je devais m’écouter.

Un mail envoyé dans la foulée au syndicat pour les avertir qu’un recommandé allait suivre. Un café pour célébrer. C’était fait !

Encore quelques jours à garder la confidentialité. N’en parler à personne le temps que je vois mon DG pour lui annoncer la nouvelle de visu. Pour le plaisir de le voir surpris de ma décision. Ne pas lui donner mes raisons. Ne pas chercher à me justifier. Et me dire que c’est encore un pas vers la bonne direction. Je reste au CSE, je continuerai encore à accompagner. Mais plus de négociations, fini d’être le poil à gratter pendant les discussions, d’être la première ou la seule à monter au front.

Je vis ces quelques jours secrets avec un plaisir à peine dissimulé. Je sais. Je sais qui sera choqué, qui vivra mal le fait de ne plus avoir une concurrente ou une bouc émissaire. Je sais qui sera étonné, persuadé que je ne saurais pas lâcher. Je sais aussi les âmes bienveillantes qui seront heureuses pour moi. La pression n’est plus sur mes épaules. Les responsabilités ne sont plus les miennes. De moins en moins de bas.

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