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Lettre à une personne

Cette lettre pourrait être adressée à moi-même mais aussi à d’autres femmes ou hommes.

Tu n’as eu aucune idée de ta beauté dans ta jeunesse. Pas la beauté malhonnête du magazine féminin, mais la beauté inhérente à la promesse de la vie devant toi. Qu’as-tu fait avec cette personne qui avait tant à offrir au monde ? Tu l’as cachée sous la couverture de sécurité des conventions et des attentes. Tu as permis à la vie de te diriger, et tu as trouvé des excuses : tu étais trop ou pas assez. Est-ce la peur ou la méconnaissance qui qui t’a conduit à ce monde gris que tu as habité pendant longtemps ?

As-tu vraiment pensé qu’il y avait un plan B pour toi ? Tu as attendu, tu attends encore parfois que la vie vienne à toi. Tu t’es oubliée. Tu as pensé aux autres avant toi-même. Tu as toujours détesté l’égoïsme et égocentrisme autour de toi. Mais ces autres sont aussi devenus une excuse. Tu as oublié que si ton impact sur le monde était minime, ta valeur et ta personne étaient tout de même importantes.

Tu te pensais aventureuse en partant seule dans des pays plus ou moins lointains, en faisant des choses que tu n’osais pas faire auparavant mais tout ceci est un effort symbolique. Tu as autorisé le tapis roulant à te transporter, tu as suivi le mouvement, et tu as laissé le destin/ le hasard/ les autres/la vie décider pour toi. Pourtant tu sais combien tout cela est précieux et éphémère. Tu as oublié, laissé de côté ou perdu de vue que tu possèdes le courage, l’engagement, la passion et plus encore. Tu as oublié ta promesse de vivre comme tu le voulais. Tu n’es plus responsable de personne, tu possèdes une liberté chèrement acquise alors ne laisse pas ta vie filer.

Tu as encore plein d’idées, de potentiel et d’envies à réaliser. Tu as encore plein de choses à offrir, à t’offrir.

 

8 commentaires

  • Fred

    Comme Antonio je pense que c’est une lettre dure qui ne pardonne pas. Être influencé par la vie, être porté par le courant n’est pas un signe de faiblesse, la vie est comme ça. On ne peut pas avoir le contrôle entièrement et attendre c’est aussi un signe de sagesse, de ne pas bouger sans réflexion.

  • Antonio Pavón Leal

    C’est toujours comme ça, je pensé, à dix-huit ans, à trente ans, à cinquante ans. On peut toujours se tromper, tricher, tomber dans le piège de l’attente. On peut toujours agir, être soi-même. Au cent pour cent ? Tu as écrit une lettre dure, réaliste. Je la trouve aussi encourageante. Bon weekend.

  • Audrey

    C’est une lettre qui pourrait être aussi écrite pour moi. Le temps passe vite et je me demande de plus en plus si j’ai fait les bons choix, les regrets et les manques se font sentr plus souvent. Je pense aussi qu’on culpabilise beaucoup si on fait ou veut quelque chose pour soi et donc on ne le fait pas, et on laisse la vie prendre les décisions.
    Oui c’est une belle lettre.

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