Frank
Frank, le dernier film de Lenny Abrahamson est « librement inspiré » par la vie du journaliste Jon Ronson comme un joueur de clavier avec le comique et musicien Chris Sievey – mieux connu sous son alter ego en papier mâché Frank Sidebottom.
Ronson nous emmène dans le monde de Frank à travers l’expérience de Jon (Domnhall Gleeson).
L’histoire :
Jeune musicien rêvant d’être une rock star, Jon croise le chemin d’un groupe de pop avant-gardiste à la recherche d’un nouveau clavier. Il devient vite le protégé de Frank, leur leader, aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album du groupe et les concerts les conduiront dans une véritable aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas.
C’est l’histoire d’un innocent à l’étranger – façon Adrian Mole.
Ces outsiders avant-garde sont menés par Frank (Michael Fassbender), un chanteur dont la décision de ne jamais retirer sa fausse tête est incontestée par la bande.
Tenu par un manager avec un fétiche pour les mannequins de vitrine (Scoot McNairy), le groupe comprend également Clara (Maggie Gyllenhaal), qui a des problèmes pour gérer la colère et la manière pour jouer du thérémine.
Le groupe passe un mois dans l’Irlande rurale pour essayer d’enregistrer un album et grâce aux effort de Jon sur les réseaux sociaux, est invité au festival South by Southwest au Texas.
Et d’être le témoin privilégié des moments d’anxiété, de narcissisme et les longues périodes d’ennui et d’inertie inhérentes à la vie des musiciens.
Le ton du film est souvent déroutant et étrange. Tout comme Frank, il est sombre et troublant. La satire commence à creuser plus profond, allant au delà de l’humour évident du masque pour questionner l’idée de créativité, l’importance d’un « following » et la facilité avec laquelle les gens cataloguent les maladies psychiques, surtout dans un contexte créatif.
L’interprétation vibrante par Michael Fassbender de « I love you all » suggère qu’il pourrait avoir une carrière alternative si les rôles de cinéma venaient à tarir. Mais cela ne risque pas d’arriver tant il excelle dans ce rôle difficile, sans avoir besoin de bouger pour faire impression, sans montrer son beau visage jusqu’aux dernière minutes du film.
Ce n’est pas vraiment une comédie, et son opinion sur le business de la musique est difficile à deviner. Nous ne sommes jamais sûrs s’il se moque ou célèbre les génies décalés. Et pourtant, pour toutes ses dissonances, Frank est provocateur et marquant. Ce serait dommage de passer à coté.
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4 commentaires
burntoast4460
Je n’avais pas entendu parler du film. ça a l’air bien. L’idée du masque doit provoquer un certain décalage. :)
Fred
Très envie de le voir également, si jamais il sort dans le coin
Sylvie
Ah génial merci ! Ça me donne vraiment envie de plus j’adore Maggie Gyllenhaal ;) je ne regarde ni le trailer, ni je vais chercher d’autres renseignements ailleurs (moi aussi je peux faire un ni ni hein) et je vais essayer de ce pas de le trouver.
Merci Murielle ;)
murielle
Oui il FAUT le voir :-)