Une histoire de connexions et de COVID-19
Alors comment vivez-vous le COVID-19 ? Et les annonces faites par le président Macron ce soir ? Est-ce que vos habitudes et même votre manière de penser ont commencé à changer ?
Partout dans le monde, une culture du coronavirus émerge, spontanément et de manière créative, pour faire face à la peur du public, aux restrictions de la vie quotidienne et à l’isolement de la quarantaine. Un peu comme un mauvais film de science-fiction qui devient réel. Outre les consignes données et les décisions prises par les gouvernements ci et là, de nouveaux comportements apparaissent.
Quoiqu’on en pense, ce qui est important pour l’homme c’est la connexion. Nous savons survivre et nous allons trouver encore plus des moyens incroyablement imaginatifs pour trouver des connexions même lorsque nous ne sont pas dans le même espace physique ensemble.
En Chine, épicentre de l’épidémie du Covid-19, dès que le lockdown fut mis en place, les boites de nuit, obligées de fermer, ont fait des live streamings/club clouding avec des DJs interagissant avec les clubbers en quarantaine.
En Iran, une autre des «zones rouges» du Covid-19, des médecins et infirmières – individuellement et en groupe – ont participé à un défi de danse contre le coronavirus, publiant des vidéos d’eux-mêmes dansant sur de la musique dans des combinaisons protectrices.
Une enseignante de la province du Khuzestan a improvisé pour maintenir ses cours en ligne après la fermeture des écoles à l’échelle nationale. Bloquée à la maison, elle a utilisé le côté de son réfrigérateur comme tableau blanc. Avec un marqueur bleu, elle a écrit les règles, avec des diagrammes, pour expliquer comment calculer l’aire des carrés, des rectangles et des triangles.
Une photo de sa leçon est même devenue virale sur Twitter.
L’évolution des rituels a déjà commencé à changer de façon modeste et va se développer avec le stade 3 : ne pas se rassembler, ne pas voyager, ne pas aller à l’école, adopter si possible le télétravail. Partout dans le monde, nous avons cessé de nous faire la bise (pas un souci pour moi) ou de nous serrer la main. Quelle ironie, quand on sait que serrer la main est une tradition qui est née comme un signe de confiance, mais qui est maintenant le moyen le plus courant de transmettre la maladie.
En France nous sommes une population du toucher, souvent envahissant l’espace personnel de l’autre contre sa volonté. Une grande partie de la communication passe par là. Et nous allons apprendre à développer de nouvelles habitudes culturelles, de nouveaux trucs, de nouveaux moyens pour saluer et s’en sortir. Nous expérimentons déjà avec le salut par le coude… Sans compter que certains, enfin, commencent à comprendre que se laver les mains est un geste essentiel à adopter.
Alors j’ai envie d’oublier les attitudes engendrées par l’ignorance et la peur des étrangers et/ou de la maladie (les bagarres dans les supermarchés pour du papier WC, la volonté pour certains de fermer les frontières…) et préférer la créativité de l’humain pour assurer la survie de l’espèce à mesure que la pandémie Coronavirus devient plus importante.
Et de se rappeler ou d’espérer que les humains peuvent aussi être altruistes et courageux quand il s’agit de se serrer les coudes face aux grandes catastrophes. Tiens, encore une histoire de coudes…
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